rompre subitement (1). Clarke suppose que ce
temple a été remplacé par l’église grecque que
j ’ai décrite. On n’a retrouvé que la statue de ce
dieu, en marbre de Paros, sans tête et passablement
mutilée. J’ignore si c’est ce torse ou celui
d’Hercule qui vient des fouilles de M. de Bla-
remberg sur le sol de l’acropolis, et qu’il a
déposé au musée de Kertche.
Hercule, qui paraît souvent avec ses em^
blêmes sur les médailles de la ville de Panli-
eapée, y avait aussi un temple; le torse de la
statue a été retrouvé et déposé aü musée.
Une inscription fait présumer que T. J. Sau-
romates avait placé une statue dans le temple
de Mars (2).
Une autre inscription parle de Bacchus :
<( Sous le règne de Spartocus, fils de Pairisade,
Agîaas , fils d’Hercule, à Bacchus ( Diony-
sius) (3). )>
(4) Anthologia Brunck, vol. I l, p. 234, et Clarke,
Vo yage, II, p. 27, éd. fr.
(2) Trouvée à Kertche en 1828. Boeckh. C.I. n°2io8, b.
( 3) Trouvée en i 833 à Kertche; gravée sur une base en
calcaire moellon, de 2 pieds de long, de 10 pouces dp
haut, avec un creux pour y placer une statue : elle n’a
été publiée que dans le n'’ io 3 , i 835 , de la Gazette A llemande
de Saint-Pétersbourg, et indique le règne d’un nouveau
roi Spartocus , fils de Pairisade ( I I ? ) qui n’est pas
dans la liste des rois du Bosphore.
Deux monuments, érigés sur des tombeaux,
font mention de deux autres divinités, Diane
ePEphése et la Peur. Sur le premier on lit :
« ...............Koir-os a érigé (cette statue) sur
le tombeau de sa fille Ilie en l’honneur de
Diane cCEphése (aprspcSr eyeustrii), sous Pairi—
sades, archonte du Bosphore et de Theudosie,
et roi «des Sindes et de tous les Maétes (1). »
Le second porte : « Phanomaque a érigé cette
statue à la Peur en expiation éternelle de la
mort de son père, en l’honneur duquel il a terminé
ce monument, sous Pairisades , archonte
de tout le pays qui s’étend jusqu’aux sommités
du Tauros (la chaîne lauriqne), et qui est limité
par les montagnes du Caucase (2).»
Enfin, à juger des temples de Panticapée par
les débris d’architecture que recèlent ses ruines,
on peut s’assurer qu’ils étaient nombreux. On
voit au musée de Kertche : '
i° Trois chapiteaux doriques , d’un beau
(1) Marbre brouillé de bleu et de blanc, longueur
2 pieds 3 pouces, hauteur 1 pied. Elle n’a pas été publiée,
et date du règne de Pairisades I. Elle a été trouvée à Kertche
en i 833.
(2) Marbre brouillé de bleu et de blanc, long de 2 pieds
6 pouces, haut de 1 pied 2 pouces, trouvé dans les
ruines de Panticapée en 1823. Boeckh, n° 2104. Celte
inscription est une des plus explicites sur l’étendue de
l ’ancien royaume du Bosphore.
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