Gugourdjine-Koba (grotte aux ramiers). La
Karabi-yaïla renferme encore un gouffre de ce
genre beaucoup plus considérable encore ; les
eaux et les neiges s’y accumulent et y forment
la plus grande glacière naturelle de la Tau-,
ride (1).
(1) Les Tatares la connaissent sous le nom de Bouzlouk,
et les Russes sous celui de Lédianaïa Yama, gouffre de
glace. Hablitz, Description physique de la Tauride, p. 43,
la décrit très-exactement : il dit que la neige et la glace
sont à 27 toises de profondeur.
%
COTE DE L ’OUEST.
Cratère d’éruption et de soulèvement du Kaslèle, du
Koutchouk-Ouraga, de l’Aïthodor. — Tei’rain erra-*
tique et chaos de Sunenkaïa. — Karabagh. — Bïouk-
Lamba t .— Koutchouk-Lambat.
Quelle intéressante excursion que celle que
je vais commencer! Que n’ai-je l’éloquence digne
d’un pareil sujet ! Comment approcherai-je de
la grandeur des tableaux qui vont se dérouler à
mes yeux ! Comment m’élèverai-je à la hauteur
des oeuvres de Dieu, et mon intelligence suffira-
t-elle pour les comprendre ? Ne m’égarerai-je
point en remontant si loin dans les domaines de
la création et des sources de l’histoire ? Hélas !
je me suis lancé en aveugle dans cette carrière;
je prendrai courage, puisqu’il faut l’achever.
En voyant les cratères d’ophitone de Djin-
sofou et de Béchev, et les puissants amas de poudingue
rouge, dont les efflorescences ont pénétre
jusque dans les marbres du Tchatyrdagh et
de Kisilkoba, on s’explique le Tchatyrdagh, isolé