grecques de la eôle, avec une absyde, à l’est. Le
bâtiment était entouré d’un mur d’enceinte, au
dedans duquel était le cimetière. Au pied du
mur, parmi les grands blocs de granité ophiti-
que, des terrasses nombreuses sont occupées
par des ruines de maisons, en murs grossiers
sans ciment. Enfin à l’ouest, entre les deux jets
d’ophitone, se trouve, sur un terrain plat, les
ruines d’une seconde chapelle grecque, plus petite
que la première, et entourée d’un cimetière,
avec des plaques d’opbitone, et des pierres
dressées à la tête du tombeau.
Cependant, je suis au sommet de l’Aïthodor,
et après que j ’ai scruté ce sol énigmatique, que
j ’ai erré parmi les pierres et les ruines muettes,
sans inscriptions ni relief quelconque, je m’as-*
sieds sur Fun des blocs, et c’est alors seulement
que je me recueille pour admirer et deviner les
éléments de cette vue extraordinaire, dont une
fatalité m’a fait perdre le dessin. C’est alors du
haut de cet observatoire, que pour la première
fois je saisis l’ensemble de tout ce système géologique
et que je puis relier tous les faits les
uns aux autres. J’indique ce point aux géologues
pour qu’ils viennent y étudier comme moi ;
ils verront le Kastele, les Ouraga, V A'ithodor,
grouper leurs forces réunies, comme un immense
lévier, sous l’angle et sous les flancs de la
Babougan-Yaïla, aux couches redressées. Ils
verront au N. E., au-dessus d’eux, le Balgatur
et le Parcighilmene (roc brisé) , deux grosses
montagnes aux flancs a pic, n’etre cependant
que deux énormes fragments de calcaire gris,
qui lors du soulèvement se sont détachés de la
chaîne principale, et ont glissé mille pieds plus
bas sur le schiste. Ils en diront tout autant de
Y Aïan-Kaïa, qui est tombé plus bas encore au
sud de l’Aïthodor, et dont les puissants, débris
touchent le plus près au chaos de Sunenkaia,
qui enfin, c’est tout clair, n’est qu’un champ de
menus débris que cette violente catastrophe a
précipités jusqu’au bord de la mer.
Ainsi tout est expliqué, tout est compris, au
moins pour moi, jusqu’à un certain point. Mais
entre YA'ian-Kaia et YAïthodor que je domine,
je remarque encore une colline isolée que je
veux visiter, en retournant à Karabagh. Derechef
une double ruine, un fragment consistant
en grandes masses confuses et disjointes de marbre
gris et rougeâtre, mêlé de petits cailloux de
schiste rouge et de quarz, autour duquel les
hommes étaient aussi venus entasser leurs habitations,
maintenant en ruines : mais ce sont les
plus récentes de toutes.
La chapelle de ce groupe considérable de maisons
, que le Biouk-Lambat actuel a remplacé,
était au S. E. au pied de la colline ; elle avait
20 pieds de long et 12 de large : elle est assez