iiite ophitone, entassés les uns sur les autres.
sans ciment quelquefois ; ils ont une toise d’épaisseur
et autant de hauteur, plus ou moins ♦.
ils ne diffèrent en rien de celui que j ’ai décrit à
l’ouest du Tchatyrdagh. L’intérieur qui n’est
qu’une bande étroite, renfermait quelques grossiers
édifices ; j ’ai cru même avoir reconnu, à
l’angle sud-est, les restes d’une tour grossière*
Tout témoigne ici de l’enfance de l’art, et rappelle
les constructions cyclopéennes delà Grèce,
ou même les camps gaulois de la France et de
l’Helvétie. J’attribue en Crimée ces ébauches de
constructions aux Taures. De ce côté du Kas-
tèle, je n’ai pu trouver trace d’une construction
grecque ou génoise, à l’exception des fondations
d’un petit édifice qui est en dehors du
fort, vers Aloucheta , au milieu de quelques
arbres. Les Taures, à mon avis, sont aussi les
auteurs d’une seconde forteresse beaucoup plus
considérable que la première, et qui embrassait
une partie de la sommité de la montagne. Une
muraille construite sans ciment s’étend du nord
au sud, d’un précipice à l’autre, et renferme
des traces nombreuses d’habitations mêlées de
beaucoup de fragments de vases en terre cuite,
de différentes espèces. M. de Koeppen y a
trouvé de la chaux, ce qui l’a étonné, vu que
la grande muraille n’en offrait point de traces
(1). Mais il est probable que des générations
qui ont connu la chaux ont succédé aux anciens
Taures ; Car on a trouvé en établissant la chaussée
en i 833, sur le col du Kastèle, un aquéduc
de 7 à 9 pouces de diamètre, muré à la chaux,
qui menait l’eau d’une source nommée Vrissi,
sur la cime du Kastèle. J’ai vu Ce canal qui n’a
rien de remarquable que le ciment de tuile pi-
lée (,korossana des Tatares), et le mastic de
chaux dont il est enduit.
En explorant la contrée avant qu’on eût
construit la route , je passai du Kastèle au
Koutchouk et au Bïoulc-Ouraga qui le dominent,
et qui ont percé sous l’angle de la Babou-
gan-yaïla, au milieu des schistes bouleversés.
Mais en surgissant ainsi f ils ont couvert de
blocs de granité ophitique et de calcaire noir
toutes les pentes qui sont au-dessous jusqu’au
bord de la mer t du côté de Karabagh ; ils en
ont rempli de même le vallon qui mène à Aloucheta
: les blocs sont petits. En s’égarant au
milieu des forêts et des blocs qui recouvrent le
Koulehouk-Ouraga, ainsi que l’autre, l’on s’imagine
arriver aux confins des habitations des
hommes ; quelle a été ma surprise de trouver,
au milieu d’un pays si sauvage, des allées de