sur laquelle il peut avoir existé quelques ruines»
Mais nulle part, l’on n’a encore remarqué de
traces de volcans de boue , ce qui pourrait
rendre douteuse la naissance de l’île de Tyrambé
par le phénomène des éruptions volcaniques;
mais d’autres faits viennent bientôt combattre
ce doute»
Regardez devant vous la Mer d’Azof : là où
les flots brillants semblent se balancer sans effort
à une demi ou à trois quarts de lieue du
rivage; si vous vous y étiez trouvé en 1799 ou
en 1814, vous auriez pu vous y promener à pied
sec. Une île qui avait 721 toises de long, 48
de large et 7 pieds de haut, sortit tout à coup de
l’onde le 5 septembre 1799. Le jour de son apparition
, il y eut un grand tremblement de terre
àEkatérinodar. Son existence ne fut pas longue;
car, dans le courant de 1800 , elle avait disparu.
Une autre île s’est montrée le 10 mai 1814 ,
qui avait - verst de tour ; elle est aussi rentrée
sous les flots.
En voilà assez pour expliquer comment les
commotions plutoniennes, presque toujours
compagnes des phénomènes des volcans de boue,
ont pu soulever, en tout ou en partie, les îles
de Kandaur et de Tyrambé, quoiqu’il n’y ait pas
trace de volcan de boue sur cette dernière.
J’ajouterai que ces îles qui paraissent et dis—-
paraissent ne sont rien de nouveau dans le voisinage
des volcans de boue. La mer Caspienne,
autour de la presqu’île volcanique d’Abchéron
ou de Bakou, présente le même phénomène ; et
même , sur quelques-unes de ces nouvelles îles,
on a vu des volcans de boue éclater avec intensité.
Station et bas-fond de Pérésippe. _ Ancien bras de mer.
Au-delà de la station de Pérésippe, il faut encore
traverser un ancien bras de mer qui unissait
la mer d’Azof avec le lac Aftaniz et le liman
de Taman. Rien n’est plus clair, n’est mieux
marque : il en est resté trois grandes flaques
deau ou petits lacs; le reste est marais ou roseaux.
La route profite J i | g dune étroite de
sable, élevée de 2 à 3 pieds, qui unit la plage
de la mer d’Azof à un canal qui est resté l’unique
témoin de l’antique bras de mer. On le
passe sur un pont. Au-dessus du pont aboutissent
les deux ramifications, dont l’une vient en
serpentant du lac Aftaniz, qui est, ainsi que le
au même niveau « ia
Y .
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