déjà pillés : le douzième seulement renfermait
quelques vases étrusques, des bagues, des
boucles d’oreille en or, etc.; mais rien qui puisse
en fixer l’époque (1).
Enfin je citerai encore une dernière fouille
due pareillement au hasard, mais de six à sept
ans antérieure à ces dernières.
En extrayant de la terre glaise des flancs
d’un tumulus, on arriva tout à coup à un caveau
qui enrichit le musée de Kertche d’un
bon nombre de figurines en terre cuite, remarquables
par la grossièreté des formes et du travail
des bras : le dos aplati, fendu on troué était
disposé pour qu'on pût suspendre la figurine
par des clous à la muraille du caveau. M. le
gouverneur Stempkovsky, en voyant ce caveau
sur le bord du tumulus, supposa qu’il devait
y avoir quelque chose de mieux dans le centre,
et il fit continuer les fouilles. Déjà il avait dépensé
7p francs et il commençait à se rebuter,
quand M. Dubrux l’engagea à aller jusqu’à
100 francs. Avant d’avoir dépensé cette somme
on était arrivé à un nouveau caveau, yoii nageaient
dans l’eau deux vases étrusquès d’un
grand intérêt ; 1 un représentant la procession
d un taureau, et 1 autre la mort de Pnam avec
des figures en relief.
(2) Allg. Slaatszeitung, i 835, n° 74.
Telles sont les fouilles principales constatées
parmi le groupe de la Quarantaine. On y en a
fait nombre d’autres dont il serait impossible de
rendre compte ; mais toutes celles qui ont eu
des résultats ont enrichi plus ou moins les
collections des amateurs, et la plupart des beaux ^
vases étrusques de Panticapée viennent de la.
Aussi je crois que c’est le moment d’en dire
quelques mots : ce sujet a été jusqu’à présent si
vaguement traité, et néanmoins il touche de si
près aux dogmes les plus mystérieux et les plus
importants de la religion païenne, qu’il imperte
de s’en occuper.
Vases étrusques de Panticapée.
îl est sans doute intéressant de retrouver
jusque sur les rives du Bosphore Cimmérien ces
vases que leur première apparition en Italie a
fait attribuer aux Etrusques et que d’après eux
l’on a nommés vases étrusques. Ces vases, en
terre sigillée rouge, d’un grain très-fin et d’une
légèreté remarquable, étaient enduits d\m
vernis brillant appliqué au moyen d’un procédé
par lequel on ménageait sur le fond rouge des
dessins de tous genres, scènes religieuses, scenes
guerrières, allégories , fruits , guirlandes, arabesques
, etc.