ou cosaque, orné d’une feuille d’or, et au-dessus
le bouclier en or fin (IVe série, pl. 21, fig. 1).
Son épaisseur est celle d’une pièce de cinq fr.
Sa grandeur qui est celle du dessin, indique
assez que ce n’était pas un bouclier proprement
dit, mais plutôt une espèce d’'êpaulette repliée et
adaptée à la forme du bras : il n’a que 8 pouces
8 lignes de long, et 7 pouces 9 lignes de large.
Son poids est d’environ une livre et demie d’or.
L ombe ou milieu du bouclier était limité par
un filet simple circulaire et par un filet d’oves,
laissant un intervalle, large de 3 lignes et demie,
sur lequel on avait ciselé des dauphins alternant
avec des poissons parmi lesquels M. Agassiz a
reconnu la Dorade (Chrysophrys aurata) et la
Murene(Muroenq Helena). Le reste du bouclier,
divisé en douze compartiments par un filet, était
couvert de masques imitant des têtes de méduse
alternant avec des figures à barbe pointue, coiffées
de mitre, des mouches et des têtes de cheval
marin.
L arc et son fourreau en bois étaient tombés
en poussière ; il n en était reste que la plaque en
electrum qui ornait l’oïstodoclie (IVe série, pl 24,
fig- 4)- Sa longueur était de 19 pouces environ.
On 1 avait orné de reliefs repoussés, représentant
une chèvre sauvage terrassée par un tigre, un
cerf attaqué en face par le griffon de Panticapée
et par derrière par le lion de Phanagorie ; le cerf
était l’emblême de la ville de Diane, de Cherson.
Un cheval marin remplissait la partie la plus
large de la plaque et un masque, l’autre extrémité.
Au-dessus de la queue du tigre, on lit
ce mot grec ÜOPNAXO, ciselé dans le métal.
A mon avis , l’artiste a voulu mettre sur son
ouvrage son nom, qui se répète fréquemment sur
les inscriptions de Sindique aujourd’hui Anapa,
et de Panticapée, mais sous une forme plus récente
«ÊAPNAKOC. Quelques personnes ont supposé
qu’au contraire, c’était le nom duroiPhar-
nace, fils de Mithridate. L ’ensemble des objets
que je viens d’énumérer et surtout la suite de ma
description, peuvent bien nous faire croire à la
tombe d’un roi ; mais ce n’est pas celle de Phar-
nace, on n’aurait pas mis son nom là dans un
petit coin perdu et sans aucune marque de respect.
On pourra se faire une idée de la forme d’un
oistodoche scythe par le relief fig. 1 qui est sur
la même planche. La première et la troisième
figures de droite le portent suspendu à la ceinture,
sur le côté gauche. L’arc est dans son fourreau,
sur lequel on a pratiqué une seconde poche
plus étroite pour les flèches ; c’est spécialement
sur cette partie que s’adaptaient les ornements
en or ou en argent, dont les guerriers.embellissaient
leur carquois. ■
Mêlée à ces armes, se trouvait encore une