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regiminis J hgregy et potentis viri dni
iacobi gorsevi honor J abilis consulis et
casteldani soldaye (1).
(1385, le premier jour d’Auguste, dans le
temps du gouvernement de noble et puissant
seigneur Jacob Gorsev, l’honorable consul et
châtelain de Soldaye.)
Au coin, dans un petit cartouche après Soldaye
est un petit lion, e t , sous l'inscription , l’on a
sculpté trois écussons ; au milieu, celui de Gênes,
à la croix de gueule sur champ d’argent ; à droite,
les armes du doge Adorno ; à gauche, celles
du consul Jacob Gorsev.
Le premier terre-plein auquel on arrive après
avoir passé la porte, est la forteresse inférieure
dont le sol plus ou moins ondulé et incliné est
couvert de ruines, dont le principal groupe se
présente en face, dès qu’on est entré. Là sont les
immenses citernes murées en briques et capables
de contenir une provision d’eau suffisante
pour l’entretien d’une garnison pendant plusieurs
années. Des aquéducs en tubes de terre cuite y
amenaient les eaux de pluie du sommet du rocher
et des fortifications supérieures. Tout près
( i ) Publiée par Léon de Waxel. Recueil de quelques antiquités
trouvées sur les bords de la Mer-Noire, n° 2 4, et par
Pierre de Koeppen, Krimskii-Sbornik, p. 428.
de là s’élèvent encore quelques maisons génoises
de style gothique, avec des dates et des écussons
: ce sont les seules qui aient échappé à la
destruction, lorsque les Russes ont eu la malheureuse
idée de tout détruire dans la forteresse,
pour y ériger de vastes casernes, abandonnées
aujourd’hui : autres ruines fort peu intéressantes
qui sont venues se joindre aux anciennes.
Mais je n’ai pas la patience de m’arrêter longtemps
ici ; mes yeux ont déjà remarqué du milieu
dés vignes un édifiée énigmatique, et je suis
pressé d’aller l’examiner. Pour y arriver, je suis
obligé de longer intérieurement le mur jusqu’à
la dernière tour au N. E. où il fait un angle
aigu, et remonte le long du bord du rocher en
précipice, qui est baigné par la mer. Là, perché
sur l’abîme^se trouve l’édifice (1) dont j ’ai peine
à me rendre raison ; car il me semble qu’il porte
les marques de plusieurs styles et de plusieurs
cultes.
L’on sait que depuis le huitième siècle, Sou-
dak a eu des évêques, dont M. de Koeppen a
cherché à compléter la série (2). Jusqu’en 1204,
cette ville reconnut la suzeraineté de l’empire
grée ; elle avait eu ses princes particuliers, qui
(4 ) Atlas, IIe série, pl. 64, fîg. 3 et III' série,
pl. 29.
(2) Krimskii-Sbornik , p . 129.
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