être du grès Vert), du quarfc blanc , du jaspe,
des roches porphyriques ou granitiques (1).
A présent il ne îhe reste plus qu’à prier mon
lecteur de me suivre dans mes diverses excursions
dans le sud-ouest de la Crimée. Je les distribuerai
en deux groupes principaux : le premier
résumera la description de la chaîne Tau—
rique, ses cols, la côte de Crimée et les demeures
des Taures, le second est destiné à faire connaître
le versant septentrional et la grande
combe ignée, intermédiaire entre le calcaire jurassique
et la craie, depuis l’antique Chersonèse
héracléotique jusqu’à Simféropol : là nous étudierons
essentiellement les demeures des Tro->
glodytes, les Golhs et les ruines du moyen-âge.
J’espère que mon lecteur m’excusera s’il a quelque
peine à me suivre, qnand je lui ferai perdre
haleine à gravir les sentiers les plus sauvages;
je ne serai pas souvent sur les grandes routes.
(1) La position de ce dépôt, et surtout la nature rou-
geâtre des couches d’argile produites par le ciment décomposé,
pourraient faire croire que l’effort plutonien s’est
faitsentir, dans la vallée de XAngar, dans les poudingues
rouges du pied duTchatyrdagh, plutôt que dans les granités
de Djinsofou.
LA VALLÉE DU SALGHIR.
Etage jurassique à Térénaïr. — Gorge et grottes de Ki-
silkoba. — Jénisala. — Vallon de l’Angar. -— Col de la
route d’Aloucheta. — Tçhatyrdagh.
La grande route ordinaire suit les rives du
Salghir en le remontant. Commode, champêtre,
ombragée souvent de magnifiques trembles et de
hauts peupliers , elle ne quitte un village tatare
que pour rentrer dans un autre ; toutes les maisons
sont couvertes en, tuile, et les minarets
blancs se confondent de loin avec les peupliers et
les frêles cheminées. L ’on ne quitte les jets d’o—
phitone et de porphyre qu’au village de Kilbou-
roun, belle campagne de M. Pérovski (1). Le
( i ) Je ne sais sur quel fondement M. le duc de Raguse,
1. 1, p. 3o5 de son Voyage, transporte la forêt d’Hylée, où
fut tué le sage Anacharsis , aux environs de Kilbouroun,
sur les rives du Salghir, tandis qu’il est reconnu de chacun
que l’Hylée s’étendait vis-à-vis de la ville actuelle de
Cherson, à gauche du Dnépr : les restes de cette forêt
existent encore. Voy. le comte Jean Potocki, Voyage dans
les steppes d’Astrakhan, I, 178.