de la même forme et de la même grandeur
que ceux que M. le colonel C. P. de Bosset
a découverts dans les catacombes de Samé.
Tous sont en terre dite etrusque , vernissée
de noir (i).
Les débris d’un grand lacrymatoire, brisé
sans doute en rouvrant la tombe pour y déposer
un corps, étaient semés dans tous les coins du
tombeau (2).
Nous ne trouvâmes en fait d’objets en métal
que deux bagues en cuivre aux doigts du n° 1 1
le temps les avait tellement oxidées, qu’il n’a
été possible de rien distinguer de ce qui avait
été gravé sur le chaton ovale.
La tombe que nous ouvrîmes le 8 juillet différait
de la première en ce que le corps était
couché la tête tournée vers l’O. et les pieds à l’E.
Du reste elle était taillée de même dans le sol
calcaire et recouverte d’une unique dalle de
pierre de Kerlche sans trace d’inscription : on
avait entassé par-dessus à 4 ou 5 pieds d’épaisseur
la terre du tumulus. Pour toutes richesses,
nous trouvâmes cinq petits lacrvmatoires disposés
autour de la tête.
La fortune ne nous avait pas favorisés par la
(1) Musée de Neuchâtel, sous les nos 20 et 21, du don
deM. le colonel C. P. de Bosset.
(2) IVe série, pl. IX , fig. 1.
découverte de quelques beaux vases antiques,
qu’il m’aurait été intéressant de rencontrer et
d’observer sur place à côté du mort.
Tumulus. — Groupe de la quarantaine de Kerlche.
Ce second groupe, placé au-delà du bas-fond
de Kerlehe, sur la côte qui embrassait la baie
au septentrion, prouve clairement, par sa position,
qu’il est moins ancien que celui qui borde
la voie de Théodosie. D’ailleurs les tumulus en
général sont'moins effacés et d’une forme plus
colossale, et les constructions intérieures, avec
les objets qu’elles renferment, rappellent une
époque plus rapprochée de nous, et plus conforme
à une civilisation plus avancée.
Les tumulus sont aussi traversés par une voie
publique qui se ramifiait en deux, la branche
de droite se dirigeant sur Myrmekium , celle de
gauche sur Porlhmion. La plupart ont pour
tombes des caveaux murés plus ou moins considérables
qui sont déjà une preuve de perfectionnement,
à côté des tombes creusées dans
le calcaire blanc du groupe de la porte de
Théodosie.
La rage des fouilles s’est portée ici plus que
partout ailleurs, et j ’ai pu visiter à loisir et mesurer
plusieurs caveaux ouverts et abandonnés
dont i’ai donné les dessins.
V. io