situé vers le sud. Le pylône est détruit. ; et ïe
sanctuaire , fort détérioré , est rempli de décombres,
Bien que ces monumens n’aient pas
de grandes dimensions, jetais étonné que ion
eût employé, pour les bâtir, des matériaux
aussi peu volumineux : en effet, ies plus grosses
pierres ont 90 centimètres sur 45 [ 2 pieds
10 pouces sur 1 pied 5 pouces], et beaucoup
ont un tiers de moins que ces dimensions. L’intérieur
, comme dans tous les édifices de ce
genre, consiste en rocaille de rempiage liée avec
un ciment, d’argile. Le grès dont on a fait usage
est de la même nature que celui de i’Égypte,
quoiqùe l’influence d’un climat pluvieux iui
ait fait contracter ici une teinte roussâtre.
Ces pyramides et leur pylône, il faut l’avouer,
ne sont que des représentations en raccourci
de celles de Memphis, et des beaux propylées
dEtfou, Le dessin des figures n’est pas toujours
le même; plusieurs n offrent pas ïe caractère
sévère de celui des Egyptiens. Ce serait peut-
être ici le fieu de comparer la position et la
nature de ces ruines avec ce que les auteurs
anciens ont écrit sur Méroé. Mais c’est après
avoir fait connaître le résultat de mes visites aux
ruines des environs de Cfiendy que j’entreprendrai
de remplir cette tâche. Sans doute, quelques
lecteurs trouveront que j’entre dans des
détails bien minutieux sur ce que j’ai v u , sur
ce que j’ai observé : mais qu’ils veuillent bien
réfléchir que ces détails ne seront pas dénués
d’intérêt aux yeux des voyageurs qui vont en
foule visiter l’Egypte ; ii est vraisemblable que,
de long-temps, il ne s’en trouvera pas un seul
qui ait plus de ïoisir que moi pour explorer ïes
contrées que j’ai parcourues.
C H A P IT R E X X X I .
Cheykh Omar el-Kassir. — Conspiration. — Arrivée de l’armée ;
insurrection ; incendie. — Soumission du mélik ChaousS. —
Départ pour Haifây. — Cataracte de Guerri. t— Hameau du
nom de Merroeh.— Incendie. — Crue du fleuve Haifây.— Position
géographique. — Produits. — Evénemens de Sennâr.
La difficulté que j’éprouvais pour faire parvenir
des lettres en Europe me décida à envoyer
en Egypte un de mes Arabes, Soïeïman
de Syout, avec mes lettres ; un homme d’Assour
devait l’accompagner jusqu’à l’armée. Par le
retour de ce guide, j’eus la douleur d’apprendre