tagne très-rapide : les fugitifs, se voyant surpris,
faisaient rouler sur eux des blocs de pierre
et des troncs d’arbres. Cependant la petite troupe
parvint à la plate-forme, et fit une fusillade qui
d’abord repoussa ses adversaires; mais ceux-ci
s’étant ralliés, se précipitèrent avec intrépidité
sur les Bédouins, qui ; par une seconde décharge,
les mirent en pleine déroute. Hassan-Regeb fut
pris, après avoir reçu une légère blessure ; on
s’empara aussi des deux assassins, Abdâllah-Nik-
nitt et Idris-Oûad-A’quindi ; à-peu-près vingt des
leurs avaient été tués. Le détachement du pacha
n’avait perdu que trois hommes. Quelques Bédouins
prirent les devans avec les prisonniers;
ils arrivèrent à Sennâr le 2 juillet : peu de jours
après, Divan-EfFendy arriva avec des esclaves,
des chevaux , des chameaux, des armures, le
tout provenant des gens d’Hassan-Regeb. Le
pacha voulut livrer aux fils d’A’dlân les assassins
de leur père : ils préférèrent, pour le malheur
des coupables, de s’en remettre à sa justice ;
Niknitt et Ouad-A’quindi furent condamnés à
être empalés. L’exécution eut lieu le 3 sur la
place du marché. Je tâchai de surmonter la répugnance
que j’éprouvais, et j’eus le courage
d’assister à cet horrible spectacle. Les malheu