Un petit portique formé de quelques colonnès
a dû précéder le pylône, à en juger par comparaison
avec les autres monumens; car il n’en
reste aucun vestige : on reconnaîtra cependant 1
que ïes deux trous pratiqués dans ia face du petit
propylée ne sont point des fenêtres, mais qu’ils
ont servi d’emboîture aux soffites ou corniches
qui couronnaient les colonnes du portique supposé.
Les sculptures qui ornent le sanctuaire et
ïe pylône m’ont paru dignes d’attention. Dans le
premier, une femme qui porte sur une épaule un
petit manteau que l’on ne voit dans aucune des
sculptures d’Egypte ni de Nubie, est assise sur
un riche siège en forme de lion : un bracelet,
portant en guise de médaillon le scarabé sacré,
lui entoure le haut des bras, qui sont ornés de
broderies ; elle a un grand collier dont les grains,
vu leur grosseur, sont sans doute des baies desséchées
: l’usage d’ornemens de cou formés ainsi
des fruits de plantes baccifères, est encore commun
aujourd’hui. Le personnage semble tenir
deux cachets et une branche de palmier; sous
son siège est lechakal, symboie de ia vigilance.
Devant cette figure est celle d’un jeune homme
debout; il semble lui présenter une espèce de
sceptre qui contient ordinairement un vase de