herbeuse, parsemée de quelques acacias. En
voyant que l’on s’éloignait du fleuve, sur les
bords duquel estleFâzoql, et que ï’on tournait
le dos au soleil levant, les troupes murmurèrent
hautement; la crainte de manquer d’eau ou de
n’en avoir que de mauvaise, venait encore les
aigrir. A neuf heures, les arbres plus nombreux
annonçaient l’approche d’un bois où nous entrâmes
à midi : on y trouvait des citernes pleines
d’eau p creusées par les diverses tribus d’Arabes
qui habitent ces sauvages retraites, et s’y livrent
à la recherche de l’ivoire. On s’arrêta une
demi-heure pour remplir les outres ; à quatre
heures, nous débouchâmes sur une vaste plaine
dominée par un monticule sur lequel est construit
le village d’el-Qerebyn, où nous campâmes,
après onze heures un quart de marche;
CHAPITRE XXXVII.
Position géographique d ’ e l - Q e r e b y n . — Description du lieu.—
Chasse de l’éléphant.— Entrevue avec Ibrahym pacha. — D e -
part pour le F â z o q L — Forêt A’qâdy ; description du lieu.—
Assaut du village.— Arrivée, à Kilgou.— Combat. — Nègres
captifs.—Costume. — Position géographique. — Habitations de
Kilgou. — Leur aspect.— Désastre.
Nous apprîmes, en arrivant, quIbrahym était
campé à peu de distance, et que son indisposition,
q u i était un principe de dysenterie,
l’inquiétait de plus en plus.
On prit poste près du village, à l’extrémité
nord de la montagne, entre deux rochers. Ce
fut là que nous pûmes, le 18 et le 19, déterminer
la position du lieu , par une moyenne
de cinq hauteurs méridiennes d’étoiles, à 12°
6' 48"; de latitude nord , et à 31° 30 de longitude
e s t, obtenue des distances. El-Oerebyn
est encore dépendant du Sennâr. Les habitans,
prévenus qu’ils n’avaient à redouter aucun dommage,
étaient restés dans leurs cabanes, dont
je pris une vue {voyez vol. I, pl. V) : la montagne,
qui ne se voit pas dans cette vue, forme