mais celles où le nom du prince est écrit
Charles ÏHI, par quatre I , et qu’ils nomment
réal France abou-arba [ pièces de France du
père n n ] , obtiennent sur les autres un surcroît
de valeur qui va à 2 francs et pliis. Cette
prédilection, dont j’ignore le motif, les porte
toujours à jeter là le premier coup-doeil, lorsqu’on
leur présente une de ces pièces. Pour les
articles qui se vendent au nombre, comme les
dattes , ils sont dans l’usage d’en établir le prix
sur le quart de ce qu’ils doivent livrer : ainsi,
par exemple , s’ils font marché à raison dune
piastre turque pour vingt dattes, il est entendu
que c’est de quatre fois vingt dattes qu ils
veulent parler. Ils comptent par once d or. La
mesure pour les terres est nommée el-o’u d ,
et correspond à 2 métrés 10 centimètres. La
mesure de capacité dans le commerce est le
bourrue, vase en terre qui correspond au 1 0 .
ou 1 2 .me de l’ardeb du Caire, ou à quinze litres
environ ; mais ces mesures ne sont jamais très-
précises. A el-Mekheyr, il se tenait ordinairement
des marchés , que l’on disait être bien
approvisionnés ; mais depuis l’arrivée des troupes,
les habitans des environs avaient cessé d’y rien
conduire, dans la crainte d attirer 1 attention sur
l’étendue de leurs ressources. L a plupart d’entre
eux avaient laissé leurs femmes et leurs enfans
dans les villages, et s’étaient retirés dans le de-
sert avec les Arabes, emmenant chevaux, chameaux
et ce qu’ils avaient de plus précieux.
Les Arabes nomades qui habitent les deserts
situés à l’orient et à l’occident du fleuve, concourent
au commerce des Barbars. Un gran
nombre d’entre eux, nommés el-Hassânyehs ,
occupent la partie nommée el-Guélif, à trois
journées à l’occident : les pluies et les sources
y sont assez abondantes. Il y croît des acacias
et des herbages en quantité suffisante pour
permettre à ces Arabes d’élever des chameaux,
des chevaux et des moutons, qu’ils viennent
vendre ou échanger poür du dourah, des toiles
ou des piastres d’Espagne, dans les provinces
de Berber et de Chaykyé; ils y apportent aussi
du beurre. Les Kàbâbychs, tribu assez considérable,
habitent dans les vallons, à, trois journées
au sud de Korti ; ils élèvent, comme les
autres, des bestiaux, et sèment du dourah
lors des pluies. A l’orient du fleuve, habitent
les Arabes Bichâryyns et Hallenqahs. Ces derniers,
les plus rapprochés de l’Abyssinie, volent
et pillent les tribus voisines, et se retirent dans