CHAPITRE XXXIV. ...
Chronologie des rois du Sennâr.— Description de la Tille.
— Population. ■— Saisons, vents, température. — Maladies.
—^■Productions du territoire. —Animaux.—Mélange de peuples,
— Leur couleur. —- Comparaison ayeç, les ancteUjS ; caractère ;
usages ; parfums, nouritufe, costume, — Talismans. — Armes,
— Lois.—- Troupes du Mélik. — Industrie, culture, produits
agricoles. —.Commerce. — Or.
La tradition rapporte que le royaume de
Sennâr était i’^ntique Maçrohe, au temps; de
Cambuse ; qu’après lui régnèrent douze reines
et dix; rois; qu’ensuite vinrent les Foungis, qui
donnèrent leur nqm à une partie du royaume
dans le Bouroum, nommé aussi Djébel-Foungi,
où habitent les soldats du mek ou mélik. Les
Foungis, dit-on , venus du Soudan, traversèrent
le fleuve Blane et arrivèrent à Arbaguy : là fut
livré un grand combat dans lequel, ils furent
vainqueurs et qui les rendit maîtres du pays.
Ce peuple, alors idolâtre, embrassa en partie
l’islamisme.
Les indigènes du Sennâr ont le teint d’un
brun cuivré ; leurs cheveux, quoique crépus,
diffèrent de ceux des vrais nègres ; ils n’ont point,
comme ceux-ci, le nez, les*lèvres et les joues
saillantes; l’ensemble de leur physionomie est
agréable et régulier.
Je m’étais procuré, chez les érudits de la
ville, plusieurs listes chronologiques des rois
Foungis du Sennâr : mais, en les , comparant
entre elles , je doutais de pouvoir arriver % un
travail satisfaisant : enfin, par l’entremise d’Is-
mâyi, j’en obtins une du roi Bâdy lui-même .
Je puis donc garantir que fa chronologie que je
donne ici est plus exacte que celle de Bruce.
CHRONOLOGIE DES ROIS DU SENNÂR.
Ce fut l’an 890 de l’hégire, qui répond à l’an ~
1484 de notre ère , que les Foungis bâtirent la
ville de Sennâr, et fondèrent une monarchie,
dont le trône a été occupé par vingt-neuf rois
qui régnèrent l’espace de trois cents trente
cinq ans.
Amârah Dou naqs fut le pre- ,
m ie r ën l4 8 4 , et r ég n a ... 42 ans.
NAyl, son, fils. . .............. 12.
* Elle était écrite en arabe : j’en dois la traduction à l’obligeance
de M. Ag'oub, professeur d’arabe au collège royal de Louis-Ie-
Grand, et l’un de nos littérateurs les plus distingués.