M ment. Voila donc incontestablement le por-
» phyre superpose sur le calcaire modifie en
* marbre. La carrière d’Inverarÿ devient par-là
» très - remarquable , et doit être considérée
5> comme un objet bien digne de fixer l’attention
* de ceux qui seront à portée de la visiter ».
^ °$age en Angleterre, en Ecosse et auæ îles
Hébrides, tome ƒ, page 3oo. Je cite, dans le
même Voyage, tome I, page3i 5, un autre exemple
à quinze milles de là, où le calcaire salin est interposé
entre des couches de schiste micacé.
Enfin je terminerai ces vues générales que j’aurais
voulu abréger davantage encore, s’il m’eût
été possible, en rappelant aux amis de la géologie
et à tous ceux cpù s’occupent de bonne-foi
de la recherche de la vente dans l’examen de la
nature, qu’il paraît absolument hors de doute
que le calcaire existait a l’époque de la dissolution
et de la cristallisation de toutes les substances
minérales qui ont donné naissance aux granits et
et à toutes les roches analogues, et qu’il était,
comme il l’est encore, le corps matériel le plus
abondant, et celui qui est le plus généralement
répandu sur notre globe, où on le rencontre sous
toutes les formes. On le distingue dans les chaînes
granitiques, non-seulement à nu et formant des
bancs immenses de marbres salins, de dolomie
mêlées de stéatite, de mica, d’hornblende, de
grenat, de pyrite} etc.,* mais comme un des princïpes
constituans des feld-spaths, dans la formation
des granits, des porphyres et des roches
trappéennes. v 'v
Ce qu’il y a de très-digne de remarque, c’est
qu’en laissant de côté ces masses immenses de
calcaire enchaîné dans les granits et dans les porphyres
, à toutes les hauteurs et à des profondeurs
inconnues, sur les- différens points de la terre,
nous le retrouvons encore ayant donné naissance
à d’autres chaînes non moins élevées, non moins
grandes, mais moins anciennes, où le calcaire est
presque pur ; nous le retrouvons ayant formé
les marbres côquilliers, les marbres madrépo-
riques, les albâtres, les craies,1 les gypses, les marnes,
etc. Les magasins de cette substance qui
sert de base à tant de sels pierreux, qui constitue
la charpente osseuse de tous les animaux, et joue
un rôle si important dans la nature morte et dans
la nature vivante, sont donc en quelqüe sorte
intarissables; cela serait ainsi et nous paraîtrait
peut-être moins étonnant, mais non moins admirable,
si;en effet tous les animaux de la mer, si
tous les animaux terrestres, si tout le règne organique
végétal, étaient autant d’instrumens vi-
vans qui, ne pouvant se passer de cette terre,
ont été doués par la nature de la faculté imminente
d’en constituer la base première par l’effet
de quelques combinaisons simples qui tiennent
à la nutrition ou à toute autre causé pliysiolo