DU P L A T IN E .
Ce métal n’a été trouve' jusqu’à présent que dan®
le pays de Santafé et du Choco, auPe'rou, où 011 le
recueille en petitgrains aplatis mélangés de sable*
de fer et d’or. On trouve, mais rarement quelques,
grains de platine , du poids de quarante à cinquante
grains, et on les conserve alors comme un
objet de curiosité'dans les cabinets de minéralogie.,
M. de Humboldt en a rapporté un qui est de la
grosseur d’une noisette. C’est un des plus considérables
que l’on ait vu. Messieurs Collet Desco-
tils, de Fourcroy et Yauquelin ont fait des recherches
et des découvertes très-importantes sur
le platine, et ont reconnu les premiers, les nouveaux
métaux qui l’accompagnent- Il résulte de
leur travail, que le platine brut tel qu’il est en voyé
du Pérou, contient du sable quartzeux et.
ferrugineux, du fer, du soufre en sulfures métalliques,
du cuivre, du titane, du chrome de for*
du platine, et un métal nouveau (l).
(1) Voyez le premier Mémoire de M. de Foarcroy,
dans les Annales du Muséum, tome I I I , page i 4<), où
ee célèbre chimiste rend toute justice à M. Descotils ,
qui lut le même jour que lui, à l ’Institut,’ son travail fait
séparément, et dont les résultats principaux furent les
mêmes.
X)E l ’ o r ,
L’or est toujours natif, et adopte quelquefois
des formes cristallines. La riche collection de m«
néralogie du Muséum de Paris, présente en ce
genre, les objets les plus remarquables et les plus
précieux ; on trouve beaucoup plus fréquemment
ï ’or.
En filets capilaires.
En lames plus ou moins grandes.
En paillettes. ’
• En grains.
En rognons, sans gangue. Il porte alors le nom
de pépite* L’on a trouvé quelquefois de ces pépites
au Pérou; qui ont pesé jusqu’à soixante-
six marcs ; mais celles - ci sont fort rares. L ôr est
en général dans le quartz pur ou ferrugineux,
souvent dans le sable, quelquefois dans des pyriteà
aurifères. Les mines d’or les plus abondantes sont
au Pérou, en Hongrie, en Transylvanie, en Sibérie;
divers fleuves et plusieurs rivières en charient des
paillettes parmi leurs sables ; Bergman avoit raison
de dire qu’après le fêr, c’est le métal le plus généralement
répandu sur la terre,
DU MERCURE.
On trouve assez souvent ce métal natif. En cet
état il reste liquide, même à un très-grand degre de