CLASS IFICATION
cassure vive, canchoïde, très-diaphane
sur les bords et d’une couleur d’un brun
olivâtre faible. On distingue dans quelques
parties de cette belle obsidienne ,
des points blancs et quelques petits
creux, tapissés à l’intérieur d ’une substance
blanche vitreuse, un peu frittée ,
qui parait être due à des grains de
fe ld -spa th blanc qui ont refusé de
s’amalgamer avec le verre de l’obsidienne
, fusible avec facilité en émail
très-blanc.
De Cerro-Delas-Marejas, au Mexique.
Je tiens de l’amitié de M. de Humboldt
ce bel échantillon, que ce savant à recueilli
dans son important voyage dans
les régions équinoxiales. Comme on
voit quelques points de feld-spath blanc
sur ce morceau, qui est d’ailleurs d’un
verre bien pur et bien homogène, il
peut servir de transition naturelle à l’obsidienne
du n.° suivant.
Obsidienne a cassure vive et tranchantey
a, fo n d très-noir, avec une multitude de
petites taches globuleuses, dont les unes
sont rondes, les autres oblongues,
blanches, opaques, ayant l’aspect cCun-
émail fo n d u , mais un peu onctueux ;
très-rapprochées les unes des autres ,
et pénétrant toute la masse de la pâte
noire, vitreuse et brillante qui les renferme.
De l’ile de Lipari.
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DES PRODUITS VOLCANIQUES. 6 1 7
Spallanzani, pendant son séjour à 1 ile
de Lipari, fit à la suite de ses pénibles
recherches la découverte de ce beau
verre volcanique tigré. Dolomieune resta
que quatre jours à Lipari ; Spallanzam
qui voulut connaître a fond cette île remarquable
qui a dix-neuf milles et demi
de tour, y resta dix-huit jours entièrement
occupé a la parcourir et a 1 étudier
dans tous les sens ; et il trouva de
grandes masses de ce verre tigré, dont
quelques-unes pesaient plus de quarante
et cinquante livres, intimement unies et
sans intermédiaire avec une lave à base
de feld-spath d’un grain fin et compacte,
à cassure écailleuse, sèche au
toucher, èteincelant au briquet, couleur
cendrée et quelquefois plombée, renfermant
une immensité de corpuscules
que l ’on distinguerait difficilement de
la pâte commune où ils sont incorporés
, h cause de ïidentité de couleur ,
s’ils n’avaient une forme globuleuse.
Spallanzani, Voyage dans les Deux-Si-
ciles, tom. I I , pag. 189 de la traduction
de Toscan. Cette description est tres-
exacte j je possède dans ma collection
des morceaux de cette lave et du verre
noir tigré dont il s’agit, et je considéré
ce dernier comme devant son origine a
une roche porphyroïde variolitique ,
c’est-à-dire à une roche feld-spathique
très-fusible, qui renfermait une multi