ï 8 DE LÀ ÏÊRRK CAÏ/CÎAIRE.
ïîôncer si l’opinion que j’ai énoncée sur le calcaire
des pays granitiques est éloigne'e de toute probabilité'
, ou si elle est digne en quelque sorte de l’examen
attentif des savans, qui aiment à reconnaître
dans les opérations de la nature cet accord
simple, cette marche e'gale et facile , qui ne sauraient
subsister avec des ressorts trop compliques.
C’est pour parvenir à ce but, qu’il me paraît nécessaire
de diviser le calcaire dont il est question :
i.° En calcaire qui existe en grand dans la nature
, sous forme de craie 5
2.0 En calcaire disposé en couches coquillièresj
3.p En calcaire formé en place par les madrépores
et par les autres corps marins analogues ; 4-° En calcaire dont les couches pierreuses ne
laissent apercevoir que peu de vestiges de corps
organisés.
Mais avant tout et pour se mettre à portée de
bien juger de la marche de la nature dans la formation
de nos continens, il faut se rappeler à
chaque instant, que c’est dans l’immense réceptacle
des mers que se sont préparés et se préparent
encore, à l’aide des forces physiques, à
l ’aide des forces vitales, réunies à toutes les combinaisons
et à tous les modes chimiques possibles,
les matériaux premiers destinés à augmenter la
masse solide du globe et à diminuer en même
temps le fluide aqueux, au milieu duquel et aux
dépens duquel s’exécutent journellement ces
grandes opérations de la nature.
DES CRAIES. *9
Cette vérité, toujours présente à la pensée,
pourra servir d’autant plus à nous éclairer sur les
dépôts et les accumulations de matières calcaires
qui constituent des chaînes entières de montagnes
, que partout nous y reconnaîtrons l’ouvrage
de la mer, et les restes plus ou moins atténués
des corps organisés qui ont vécu autrefois
dans son sein.
S I."
Du calcaire qui se présente sous forme de craie
et occupe de grands espaces sur la surface
de la terre.
La craie, de même que la pierre calcaire, est
composée de chaux et d’acide carbonique. Mais
les craies qu’on trouve si abondamment répandues
sur plusieurs parties de la terre paraissent avoir
un principe de plus, celui qui produit la phosphorescence
dont elles sont presque toutes douées,
lorsque dans l’obscurité on répand leur poussière
sur des charbons ardens. On ne s’est point occupé
encore à examiner ce principe, qu’il serait cependant
plus facile de reconnaître que jamais , à
présent que la méthode des analyses a été portée
à un haut degré de perfection, et que nous avons
des hommes si exercés dans l’art des opérations
chimiques les plus délicates*