DU QUART Z
roches porphyritiques, ainsi qu’on le verra plus en
detail dans la section où je traite de ces roches.
La terre quartzeuse est entrée dans la composition
des porphyres comme dans celle des granits :
mais en se triant elle a éprouvé des modules lions
qui lui ont imprime un caractère extérieur différent
; car tout ce qui tient au quartz dans les
roches porphyritiques a en general un aspect qui
se rapproche un peu de celui d’un corps onctueux,
et a toujours quelque chose de plus ou moins
velouté dans le poli , ainsi que dans la cassure^
Le système de formation est en générai plutôt
par zones plus ou moins concentriques , que
par précipitation en lames cristallines ou en véritables
cristaux, quoiqu’on trouve quelques aiguilles
de quartz, mais courtes, dans les vides de
certaines agates, lorsque la matière n’a pas été
assez abondante pour remplir entièrement les
géodes. Je ne parle ici que du quartz combiné
dans la pâte des porphyres.
On trouve quelquefois dans les porphyres, de
même que dans les granits, un calcaire analogue
à celui qu’on a qualifié du titre de primitif,
cristallise en petites écailles semblables à celles
du marhe salin, et dans lequel on ne renconti'e
jamais de vestiges de corps organisés (i) : mais
(i) J’ai t u dans le nord de l’Écosse, à l'extrémité du
beau parc du château d’lnverary , appartenant au due
on trouve plus souvent encore le calcaire en globules
spathiques dans les roches porphyritiques
amygdaloïdes, qui sont lardées de toutes parts
d’Argylle, une carrière ouverte pour faire de la chaux,
où le calcaire, de la nature du marbre salin, mais d’une
couleur un peu verdâtre, gît sous un banc de porphyre à fond
rougeâtre et à cristaux de feîd-spath d’un blanc terne. Ce
banc, que je mesurai avec soin, a douze pieds d’épaisseur •
il est divisé en trois lits à peu près égaux et parallèles,
qui alfectent dans quelques parties des retraits -rhomboï-
daux, et dans d’autres de simples fissures longitudinales
irrégulières. Le calcaire qui lui succède est un peu souillé
de terre feld-spathique, et même d’un peu de terre magnésienne
dans les points de contact seulement, et ce
mélange n’altère le calcaire qu’à un demi-pouce ou un
pouce au plus d’épaisseur : le reste est beaucoup plus
pur, et sert à faire de bonne cjiaux. Cette couche de
calcaire spathique a plus de douze pieds d'épaisseur,
n’étant interrompue que par quelques linéamens horizontaux
de subs^nce magnésienne , qui lui donnent une
apparence de marbre cypolin. L’aspect des lieux ne permet
pas de douter que la formation de ce porphyre et de
ce calcaire, ou plutôt leur précipitation, ne soient contemporaines.
Ceux qui désireraient de plus grands détails
sur ce gisement remarquable, peuvent consulter ce que
que j’en ai dit tom. I.er, pag. 297, de mon Voyage en
A n g le t e r r e , en Ecosse e t aux îles Hébrides , où j ’ai
décrit minéralogiquement et géologiquement cette carrière,
dont j ai donné les mesures, prises avec beaucoup
de soin, les bancs ayant été mis à découvert pour aller
a la recherche du calcaire dans un pays où cette substance
pierreuse est rare.