DÛ: FELD-SPATH
A n a ly s e d u fe ld r s p a th ja d e ; p a r M. Kzaproth.
Silice . . . . . 4g
Alumine . . . . . . 24
Chaux . . . »_. . . . 10, 5o
Magnésie. . . . . . 5, 75
Oxide de fer . • • . , 6 , 5o
Soude . . . . . . . 5, 5o
99» 25
Perte . . . , •
100, 00
Ces analyses, faités par deux célébrés chimistes,
sur les quatre espèces ou variétés de feld-spath.
les plus remarquables, nous donnent le tableau
des extrêmes dans la formation de cette pierre
composée, et c est a dessein que j’ai choisi ces
quatre exemples,- car j’ai toujours considéré le
jade comme un feld-spath d’après son gisement,
sa fusibilité et même son analyse. Le feld-spath
adulaire, qui est le plus limpide et , en même
temps le plus diaphane, est dépourvu de fer; le
feld-spath vert est coloré par ce dernier métal,
ainsi que le feld-spath apyre qui est couleur de
lie de vin ; il en est de même de la couleur du
jade; il paraît donc que le fer n’est qu’un métal
accessoire et accidentel dans la combinaison particulière
qui a donné naissance au feld-spath,
et que la présence ou l’absence du principe ferrugineux,
ne conserve ni ne rompt le point d’éDES
GRANITS. 121
quilibre des autres substances qui composent cette
pierre. Il ne resterait donc que la silice, l’alumine
, la chaux et l’alkali végétal ou celui qu’on
appelle minéral, qui formeraient les substances
qui constituent la pierre composée que les minéralogistes
allemands ont désignée sous le nom de
feld-spath; mais s’il est vrai que la chaux qui a
tant de propriétés qui la rapprochent des alkalis,
peut en remplir les fonction^ dans plusieurs cas,
il résulterait de l’analyse dufeld-spath adulaire,
que si l’on joint à quatorze de potasse, deux de
chaux que M. Vauquelin y a reconnu, on obtient
seize de substance alkaline. Le feld-spath ja d e ,
étant mis en parallèle avec 1 adulaire, quoiqu’il
nous paraisse beaucoup moins riche en matière
alkaline que ce dernier, le devient absolument au
même degré, si l’on joint aux 5,5o de soude,
io,5o de chaux que M. Klaproth y a reconnu, on
obtient alors 16, absolument la même proportion
que dans l’adulaire : il en est ainsi du feld-spath vert
de Sibérie, si l’on joint trois de chaux qu’on y
trouve à treize de potasse qu’on y a reconnus.
Le feld-spath apyre, dont nous avons joint ici
à dessein l’analyse comme propre à servir d’objet
de comparaison , loin de contrarier le fait dont il
est question, est propre à lui servir d’appui; carne
renfermant seulement que Sd’alkali, et n’ayant pas
un atome de soude ni de chaux, il est resté infusible
, tandis que si à l ’époque de sa formation ,