N E U V I ÈME C LA S S E .
Des brèches et. des tuffas volcaniques.
OBSERVATIONS.
Les brèches, les poudingue» et les tuffas volcaniques,
sont des agrégats particuliers dont la
formation dérive de diverses causes ; les uns
semblent appartenir exclusivement à l’action immédiate
du feu exerçant plus ou moins lentement
sa puissance , ou la manifestant d’une maniéré
brusque et rapide; les autres se présentent
avec les caractères qui résultent de la double
action du feu et de l’eau, agissant simultanément
par des moyens opposés, et donnant naissance
par là à des produits mixtes qui n’ont lieu que
dans certaines circonstances particulières.
Cet aperçu exige quelques développemens en
faveur de ceux qui aiment à étudier et à suivre
avec attention les substances diverses enfantées par
les embrasemens souterrains au milieu des plus
terribles cotivulsions de la nature. Il est donc nécessaire
de rappeler ici quelques circonstances propres
à éclairer ceux qui auraient de la peine à
concevoir que des volcans embrasés aient pu et
puissent encore vomir des torrens de laves for-
DES P R O D U I T S VOL C ANIQUE S . $63
Baés de brèches , de poudingues , ou d’autres
laves plus extraordinaires encore qui doivent leur
naissance au concours du feu et de l’eau.
Le système de formation de ces masses abrégées
, composées de matières diverses, est une
énigme moins difficile pour celui qui a été à
portée de jouir du spectacle surprenant d’un
volcan en activité, ou quia souvent parcouru
du moins les décombres anciens ou modernes
de ces vastes fournaises, répandues sur tant de
points du globe, en suivant pour ainsi dire pas
à pas la marche de la nature, et en portant un
oeil attentif sur les caractères divers qu’elle a imprimés
à tant de mélanges, qui diffèrent si fort
de forme, de couleur, de pesanteur et de dureté.
On sera moins étonné de tous ees changé-
mens, si l’on veut méditer sur les phénomènes
qui doivent résulter de ces terribles embrasemens
, qui ébranlent la terre à de grandes profondeurs,
l’agitent en sens contraires à des
distances considérables , élèvent les mers et
les portent au-delà de leurs barrières, obscurcissent
le ciel par des nuages de fumée et de
poussière, sillonnent l’air d’éclairs qui se succèdent
et enfantent des orages et des tonnerres
hruyansqui semblent menacer la nature entière.
Là, toutes les puissances physiques sont mises
en jeu, les ressorts de la dilatation luttent