i 56 DES ROCHES GRANITIQUES,
51 gneiss, des schistes quai tzeux et micacés, des
» schistes argileux, du porphyre, du granitelle,
» de la serpentine, du calcaire primitif, du
» trapp, de la cornéenne, etc., cet ordre de
^ succession ne doit point etre pris à la rigueur,
mais seulement comme celui cjui se présente le
» plus ordinairement ». Nouveau Dictionnaire
cl’Histoire naturelle, article granit, par Patrin,
tome io , page 79, édition de Déterville.
§• IL
Les porphyres, proprement dits, les roches
porphyritiques et feld-spathiques, les roches
trapeennes, en général, datent de la meme
époque que les granits, et tiennent au même
système de formation.
Ce qui a été dit ci-dessus des granits, des
gneiss, des roches schisteuses avec des lames de
mica ou d’hornblende, s’applique naturellement
aux roches porphyritiques et autres d’une pâte
analogue; car c’est avec raison que Dolomieu a
dit que les montagnes lui ont souvent montré
nombre de roches qui réunissaient les deux manières
d’être, et qui paraissaient être des genres
intermédiaires entre les vrais granits et les vrais
porphyres, et dénotaient, selon l’expression
très-juste de Saussure, les gradations par les/
quelles la nature passe de Information de
lune à celle de lautre (1).
La différence qui existe entre les granits et les
porphyres, ne cousis te qu’en ce que ces derniers
ont une pâte dans laquelle les cristaux plus ou
moins parfaits de feld-spalh, de pyroxène ou
augite et de mica, se trouvent engagés, tandis
que les granits sont dépourvus de cette sorte de
ciment qui fait le fond, des roches porphyritiques.
Cela parait tenir à ce que le feld-spath, qui
forme ce fond, est privé de ce tissu lamelleux
qui est un commencement d’aggrégation régulière
et cristalline qui le rend brillant dans les
granits; et qu’en outre ce feld-spath compacte
des porphyres étant coloré par de l’oxide de fer,
est devenu par là plus compacte’ encore, et a
acquis une consistance analogue à celle d’un ciment;
mais ce n est ici qu’un mode de formation
particulière qui peut dépendre également d’un
peu plus ou d’un peu moins d’alumine, de silice,
de chaux ou de potasse dans la composition du
feld-spath, et qui né dérange en rien la théorie
des granits et des porphyres formés par une
seule et même opération. Aussi Dolomieu, bien
persuadé de cette grande vérité, a-t-il écrit que
(1) Saussure, Voyage dans les Alpes, tome I , page i 5a,
de l’édition in-8.°