eL que c’est elle qui a concouru a les vitrifier.
L’ile de Lipariet celle de Vuleano, sont les seuls
volcans bien connus qui aient produit d aussi
grandes quantités de pierres-ponces. L'ile de Li-
pari, particulièrement, est rimmense magasin qui
fournit presque toutes les pierres-ponces, que
divers arts consomment en assez grande quantité
dans presque toutes les parties de l’Europe.
L’Ethna n’en donne point, et le Vésuve n en
produit que quelques fragmens isolés, tandis
qu’il en a beaucoup jeté autrefois en manière de
pluie de cendres, entre autres pendant 1 éruption
qui ensevelit Herculanum et plusieurs de
celles qui l’ont précédée.
Nous n’avons point encore de détails minéralogiques
assez circonstanciés ni assez positifs sur
les produits volcaniques du mont Hécla, pour
parler avec certitude des pierres-ponces qu’il peut
avoir rejeté, parce que les anciens naturalistes
ont très-souvent confondu les laves poreuses et
les scories légères avec les véritables pierres^
ponces. M. de Troïl, qui voyageait en Islande
avec M. le chevalier Joseph Bancks, nous apprend
que le mont Hécla a jeté autrefois beaucoup de
pierres-ponces. Voyage en Islande, in-8. fig.
pa ris , D id ol, 1781, traduction de M. de Lind-
blom, pag. < */
Dolomieu rapporte dans son Voyage a Lipari,
pag. 64, l’observation suivante au sujet des pierres-
DES PRODUITS VOLCANIQUES . 628
ponces, « Ces pierres, dit ce célèbre minéralo-
« gis te, paraissent avoir coulé à la manière des
«laves; avoir formé, comme elles, de grands coûte
rans que l’on retrouve à différentes profon-
Kdeurs les uns au-dessus des autres, autour du
«grouppedes montagnes du centre de Lipari. Les
ccpierres-ponces pesantes occupent la partie infé-
«rieure des courans ou des massifs; les pierres lé-
«geres sont au-dessus. Cette disposition prouve
«encore l’identité de nature entre les pierres-
«ponces pesantes et solides, et celles qui sont lé-
« gères et peu consistantes. L a fibre prolongée
« de la pierre-ponce est toujours dans la direc-
«tiori des courans ; elle est dépendante de la
« demi - fluidité de cette laye cjui file comme
«le verre. Lorsqu’on trouve des morceaux de
«pierres - ponces qui ont les fibres contournées
«dans tous les sens, ils ont sûrement été lancés
«isolés , et ils ne dépendent d’aucun courant ».
Spailanzani a confirmé cette observation dans
une autre partie de la même île, d Campo-Biancor
où il reconnut une espèce de pierre-ponce noire,
à tissu filamenteux, âpre au.toucher, dont la
masse paraît opaque, mais dont les filamens pris
un à un et présentés au grand jour, sont diaphar
nés. Les f le t s de cette espèce de ponce, dit
Spailanzani, sont tous dirigés dans un sens, celui
du courant. C’est sur les flancs de la montagne
de Campo-jBianco, coupée à pic au bord
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