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4. —■ ■ A petits pores ronds et oblongs. Dans une
lave remarquable par des creux ou en-
foncemens qui ont une sorte de réguladu
calcaire, des dépôts considérables et de grandes stratifications
d’un sable quartzeux grisâtre , mais plus souvent coloré par du fer.
Le sable est souvent agglutiné en grès, interrompu quelquefois phr de
petites couches marneuses, et par du sable quartzeux mouvant, mélangé
de petites paillettes de mica. Ces mat'ières régnent ainsi jusqu’au tiers
de la hauteur de la montagne, où l’on commence à trouver de»
laves basaltiques errantes, que les eaux ont.entraînées des parties plus
élevées. On arrive ensuite à une mine de charbon en exploitation,
dont le dépôt ou les couches ont plus de cinquante pieds d’épaisseur
et occupent une grande étendue. Ce charbon est abondant en
bois fossiles bitumineux. La mine reposé directement sur un petit lit
de grès blanc, qui est appuyé sur un calcaire marneux plus ou moins
dur. Le toit de là mine consiste en une couche très-mince d’argile
marneuse, sur laquelle la lave compacte basaltique a coulé immédiatement
à l’époque où la mer recouvrait probablement toutes ces
parties. Ayant reconnu ces premières laves en place, on ne les quitte
plus en s’élevant jusqu’au sommet de la montagne, quoique l’espace
soit encore fort grand. Là d’énormes coulées de laves s’élèvent en amphithéâtre
, et plusieurs chaussées prismatiques lès accompagnent, ou
couronnent les grands plateaux basaltiques qui semblent leur servir
de support. Ces chaussées colonnairès sont nombreuses, et il y en a
de fort belles, telles que celle qui porte le nom de Kitzkam, d’où
j’ai détaché l’échantillon de lave moitié compacte , moitié poreuse.
J’en ai trouvé d’autres où il y a des grains de chrysolithe des volcans
, quelques globules de zéolithe ; j’ai reconnu aussi sur le plateau
le plus élevé, où l’on voit un marais tourbeux, de gros blocs d’uné
lave particulière, où le fer oxidulé et le titane silicëo-calcaire
abondent, ainsi que le fer oligiste : celle-ci est analogue à celle que
je découvris au volcan éteint de Beaulieu, à quatre lieues d’Aix en
Provence. Ainsi, d’après ces faits et plusieurs autrés circonstances qu’il
serait trop long de rappeler dans une note déjà trop étendue, je ne
saurais m’empêcher de considérer toute la partie élevée du mont Meiss-
ners comme aussi volcanique que les contrées de l’Italie , de l’Auvergne
et du Vivarais, qui ont été très-anciennement la proie des feux
Souterrains. D’autres naturalistes , tels que M. Schaub , qui ont visité
après moi et décrit le mont Meissners, sont de mon opinion.
» ES Pl tOD-UPTS VOL CANIQUE S . 4 * 9
rité qui rappelle des parallélogrammes
plus ou moins grands qu’on aurait placés
les uns à côté’ dés autres, tant à l'extérieur
que sur les faces intérieures de
Cette lave, lorsqu’on en détache desmor-
eeaux avee le marteau : quelques-uns de
ees parallélogrammes ont plus d’ un pouce
de grandeur sur deux ou trois lignes de
profondeur.
Il serait impossible d’expliquer ce
système de formation, si plusieurs échantillons
que j’ai en mon pouvoir n’en portaient
eux-mêmes la démonstration.
C’est le volean de l’ ile de Bourbon,
qui nous a mis à portée de connaître
pour la première fois ce singulier phénomène;
et c ’est à M. Hubert, excellent
observateur , qui réside dans cette île ,
que je dois les détails remarquables des
circonstances qui ont donné lieu à ce
fa it , ainsi que lés beaux morceaux qui
leur servent de preuves, et qu’ il eut la
complaisance de m’envoyer- Une grande
éruption du volcan donna naissance à un
■ Vaste courant dé lavé qui, se portant au
loin , atteignit une plantation de palmiers.
Les arbres s’embrasèrent subitement
: mais bientôt la lave les recouvrant
et interceptant l ’air, la combustion
cessa et lés bois passèrent à l’état
de charbon ; l’ineandèsçenee long-temps
soutenue, opéra sur les parties ligneuses
ainsi carbonisées dès retraits d’une