de Pleonaste, dans son Traité de Minéralogie,
tome I II, page 17. Ce fut l’opinion
que j’adoptai moi-même dans un
Mémoire que je publiai dans les Annales
du Muséum d histoire naturelle ,
tome I , page 21, où je fis connaître
les diverses producions minéralogiques
des anciens volcans éteints des environs
■ d ^4ndernach et de ceux de l ’abbaye
de Laach.
Lorsqu on n’a encore que de très-
petits fragmens d’une substance pierreuse
et de simples ébauches de cristallisation
, on peut être exposé à se
tromper.
J ai attaqué au chalumeau le minéral
bleu qu’on voit dans les cristaux d'amphi-
genes d jdlhano et dans la lave qui le
renferme, et je l’ai trouvé tout aussi infusible
que celui qui existe dans les pierres-
ponces de Laach; leur dureté m’a paru
la même , et 1 un et 1 autre se décolorent
et forment une gelée dans les acides nitrique
et muriatique. Voilà tout ce que
je puis dire à ce su jet ; c’est lorsqu’on
pourra obtenir de plus grandes portions
de cette singulière substance, qu’on aura
les moyens de la soumettre à une analyse
rigoureuse qui ne laissera rien à
desirer, et alors on sera à portée de
prononcer en connaissance de cause.
Enfin, je terminerai cet article, que
j" ai ete force d etendre beaucoup plus
DES PRODUI T S V O L C A N IQ U E S . 4 ^ 5
que je ne l’aurais désiré, par un dernier
fait propre à répandre quelques lumières
sur les substances avec lesquelles l’am-
phigène est associé. Ce fait est relatif au
mica. On trouve quelquefois dans les
laves qui renferment des amphigènes ,
cette dernière substance unie au mica;
mais c’est ordinairement en très-petites
paillettes isolées et peu nombreuses; tan-
disque dans les environs de Rome on rencontre
accidentellement dans le sol volcanique,
de gros noyaux isolés, dont
quelques-uns sont de la grosseur du poing,
qui ne sont entièrement composés que de
mica noir cristallisé et d’amphigène.
La disposition élémentaire de ces deux
substances minérales qui se sont cristallisées
en même temps est telle, que les
amphigènes blancs sont comme emboîtées
dans le mica qui a affecté la cristallisation
hexagone ; de telle sorte qu’on n’aperçoit
pas le moindre intervalle entre
eux : les cristaux d’amphigènes sont
d’autant plus remarquables dans ce cas-là,
que leur couleur blanche ressort vivement
sur le fond noir foncé et brillant du mica.
Mais comme la gangue de cette dernière
variété d’amphigène est une roche
micacée qui peut avoir été arrachée de
la profondeur de la terre par la force
des explosions volcaniques , je ne considère
point celle-ci comme ayant été
volcanisée.