cée pour lui faire apercevoir que Cette
pierre avait le plus grand rapport avec
celle à qui ce savant minéralogiste avait
donné; le nom de pléonaste, dans son
Traité de minéralogie, tom. I I I , pag. 17.
J’adoptai cette opinion dans un Mémoire
que je publiai sur les tuffas volcaniques
des environs d’Andernach, inséré dans
le tom. I . " , pag. i 5 des Annales du Muséum
d’histoire naturelle. J’avais cependant,
à cause de la gelée que forme cette
pierre dans l’acide nitrique, une propension
à la regarder comme rapprochée
du lazulite, et sa belle couleur me faisait
pencher pour cette opinion.
Depuis cette époque, M. Bruun-Neer-
gaard, danois, possesseur d’un très-
riche cabinet d’histoire naturelle, à Par
is , minéralogiste très-instruit et qui a
beaucoup voyagé, nous a appris, dans
un Mémoire inséré dans le Journal des
mines, 1807 , lu le 2 5 mai de la même
année à l ’institut, que M. l ’abbé Gis-
mondi découvrit la même substance
bleue, près du lac Nemi, dans les montagnes
du Latium, non loin de Rome,
et qu'il lui donna le nom de Latialite ,
dans un Mémoire qu’il lut en i 8 o3 , à
l’académie des lincei. M. Neergaard nous
apprend aussi qu'il lui parait hors de
doute qu'on trouve aussi ce minéral à
la Somma.
Enfin, après diverses observations phy»
DES rRODUITS VOLCANIQUES. 6 3 5
siques et chimiques sur cette substance,
M. Neergaard la considéra comme nouvelle,
changea le nom de latialite (tiré
du Latium, ou M. Gismondi l ’avait trouvée)
, et lui substitua celui de haüyne,
comme un juste hommage rendu au savant
minéralogiste Haüy. M. Vauquelin se
chargea de l ’analyse de ce minéral, que
M. Neergaard lui remit, et je la transcris
ici , parce qu’elle peut servir plus
que tout à répandre des lumières sur ce
sujet, que je ne considère pas comme
parfaitement éclairci encore,
Analyse de la haüyne.
1. Silice . . . . . 3o
2. Alumine , . . . i 5
3. Sulfate de chaux . 20,5
4* C h a u x .................. 5
5 . Potasse................. 11
6. Feroxidé . . . . 1
7. Hydrogène sulfuré
, quantités indéterminées
3 perte. . 17 , 5
100, o
M. Vauquelin accompagne son analyse
des conclusions suivantes :
« Le minéral avec lequel la haüyne ,
» paraît avoir le plus d’analogie, est le
V> lazulite ; il contient, comme celui-
c i, de l’alumine, de la silice , de la