semblable dans le ci-dèvant Forêt, à trois lieues de
Mont-Brison : la même espèce existe en Corse.
XI.
BR E CHE P O U D IN G U E G R A N I T IQ U E ET
P ORP YRIT IQU E
De ta 'vallée de C o s s e jr , dans la Haute-
Egypte:
Granits et porphyres, mélangés avec une pierre verte
qui a quelque rapport avec le fe ld - spath com-
pacte'y la plupart de ces pierres sont arrondies,
d autres sont anguleuses ; toutes sont noyées dans
une pâte, composée des mêmes matières, réduites
en petits grains et étroitement réunies.
Ce poudingue, qui tient en même temps de
la brèche, puisque à côte des fragmens arrondis
on en remarque d anguleux, est remarquable par
ses diverses couleurs dues à des granits, à des porphyres,
et à une pierre de couleur verte qui a
quelque rapport avec un feld-spath compacte,
mais qui est d’une pâte moins vive et moins
brillante.
Le fond du ciment, qui lie ces differentes
pierres, n est compose que de fragmens des mêmes
substances réduites en grains très - fins. J’ai eu
occasion d’examiner, chez M. Balleux, marbrier,
qui travaille avec beaucoup d’habileté
les pierres dures, deux grandes tables dont Sa Majesté
l’Impératrice et Reine a fait l’acquisition. On
peut voir aussi un vase de cette belle matière dans
le cabinet de M. Dedrée; j’en possède aussi des
échantillons bien caractérisés dans ma collection.
M. Rosières qui a fait le voyage d’Egypte, et
qui a visité, en minéralogiste très-éclairé, la vallée
de Cosseyr, a distingué dix variétés de granits
de diverses grandeurs, six variétés de porphyres
dans le poudingue qui porte le nom de cette
vallée. Les granits sont ordinairement rougeâtres,
gris ou blanchâtres; les porphyres bruns, gris ou
violâtres; quelques-uns renferment des grains de
quartz transparens. M. Rosières a remarqué qu’on
trouve des variétés de ce poudingue, entièrement
dépourvus de noyaux de granit et de porphyre ;
sa couleur reste aloi’s verte, avec des teintes plus
ou moins foncées.
C’est en cet état que les marbriers de Rome
l’ont appelé de tout temps, brèche verte d'Egypte
, Breccia 'verde d’E gitto, et l’ont considéré
comme formant une espèce différente que
Celle oùs ont les noyaux de granits et ceux de porphyres.
L’Histoire naturelle a donc des obligations
à M. Rosières, d’avoir relevé cette erreur, en démontrant,
par de bonnes descriptions des lieux,
que ces deux brèches tiennent au même système
de formation, et occupent le même gisement, de