Vicence, dans la collection del\l. le comte Tienne
le jeune» qui n’est pas Lien nombreuse, mais qui
est arrangée avec beaucoup d’ordre » des enhydres
qui avaient été recueillies dans le .vallon des Ser-
pens. Ce naturaliste, qui joint à beaucoup d’instruction
une grande modestie, voulut bien me
donner une de ces enhydres, que je conserve
comme un témoignage de sa complaisance. J’en
vis aussi quelques-unes dans le cabinet du doc-
teur ■ Scortigagna, de LonigO, savant estimable,
qui a formé un iort beau cabinet des productions
du Vicentin et de diverses autres parties de l’Italie,
Comme ce nest que dans les anciens volcans
du Vicentin qu’on a reconnu jusqu’à présent des
enhydres calcédonieuses, j’ai cru qu’une notice
exacte sur leurs gisemens pourrait intéresser les
naturalistes , particulièrement ceux qui sont dans
le cas de voyager (t), Il est probable que Pline,
qui fait mention des enhydres et les a parfaitement
décrites , a,connu celles du Vicentin; car on sait
qu’il était de Véronne, dont le territoire confine
celui du Vicentin (2). (i)
( i) J ai t u cependant à Paris, il y a dix-huit ans, une
belle calcédoine enjiydre qui contenait beaucoup d’eau <
la personne qui voulait la vendre, et qui en demandait"
un prix exorbitant, m ê la présenta, et me dit quelle
avait été trouvée à Pile de Féroé, oh l ’on m’a assuré de,
puis qu’on en découvrait quelquefois.
(2.) Enhydros semper ro lundi tatis absolûtes, in candare
« Uenhydre, dit ce célèbre historien de la
{( nature , toujours parfaitement ronde, blanche
«lorsqu'elle est polie , a, lorsqu'on la remue,
,( un mouvement intérieur de fluctuation » s em-
(( b labié à celui du liquide qui se meut dans les
«oeufs.
ï. ................ Calcédoine enhydre à pâte fine, brillante et
limpide, ayant reçu le plus beau poli, de
la grosseur et de la forme d une petite
noix muscade , renfermant une grosse
goutte d’eau très-mobile, qui a plus de
douze lignes de circonférence, y compris
l’air qu’elle déplace.
Elle fut trouvée a Monte - Tondo,
près de Vicence , il y a plus de dix ans,
au milieu du filon de la lave amygdaloide
décomposée, qui coupe en divers sens le
Mont-Berico, et depuis cette époque
elle a toujours conservé son eau. Elle
existe dans mon cabinet.
2. ........ Calcédoine enhydre , de forme ovale, de la
grosseur d'une olive, à pâte fine, limpide
et brillante, avec une grosse goutte d'eau
qu'elle conserve depuis cinq ans.
De Monte-Galda, dans le Vicentin,
trouvée au milieu d’une lave compacte
altérée.
c ittern, sed ad mo turn flue tuat intus in ea , velut in ovis
liquor. P u n * H ist. nat. lib. XXXFXT , cap. XI.