Je répète ici ce que j’ai dit ailleurs en d autres
ternies au sujet des trapps.
i.° Lorsque cette roche se présente sous un
aspect homogène, du moins en apparence, qui
est dû. à la couleur plus ou moins obscure qui
en voile les principes constitutifs, je lui conserve
le nom de trapp.
n.° Si des cristaux de feld-spath se manifestent
au milieu de la substance des trapps, je les considère
alors comme de véritables porphyres, qui
ont pour base la roche trappéenne. La couleur
n’étantd ans cette circonstance que le résultat des
différens degrés d’oxidation que le fer est susceptible
d’éprouver, et ne changeant en rien la nature
essentielle de la pierre, je l’exprime alors
par une simple épithète relative h cette couleur. 5.° Si la meme base, au lieu d’offrir des cristaux
qui caractérisent immédiatement les formes
déterminées du feld-spath des porpyhres,ne présente
que des taches sphériques de la même substance
que le feld-spath, mais dont la cristallisation
gênée n’a pu adopter que la forme globuleuse
avec de légers linéamens partant du centre,
et qui ne sont que de faibles ébauches de cristallisation,
je les considère alors comme de véritables
variolites a base de trapp, dont le fer est
oxidé en couleur verdâtre ou rougeâtre, ou
quelquefois noire.
4.0 Lorsque la substance du trapp renferme
dans sa pâte une multitude de globules ronds,
ovales, granuleux ou de diverses autres formes,
variant de grandeurs., depuis celle d’une grosse
noix et au-delà, jusqu’à la petitesse d’une tête
d’épingle, et que ces globules sont de spath
calcaire ordinaire, de calcaire arragonibe , de
stilbite, de mésotipe, àlanalcime, etc. qui dans
ce cas là ont les mêmes formes globuleuses ou
granuleuses que le calcaire ci-dessus ; je la range
dans la classe des amigdaloïdes, en faisant mention
de la base et en qualifiant la nature des globules.
Je rejette dans cette circonstance le système
des infiltrations, qui est inadmissible lorsqu’on
a étudié en place les amigdaloïdes naturelles qui
n’ont point éprouvé l’action des feux souterrains,
et qui sont le type et les analogues de
celles qui ont été volcanisées, de même que les
roches porphyritiques ont donné naissance aux
laves qui en portent le nom.
Ce système des infdtrations ne saurait résister
aux faits que démontrent de magnifiques échantillons
de trapps amigdaloïdes , des environs d’Cyberstem
et de Kirn, dans l’ancien Palatinat, où
l’on voit, dans la base trappéenne de cette roche,
des cristaux de feld-spath blanc bien prononcés,
qui se sont formés simultanément avec des globules
spathiques calcaires de la même couleur ,
qui non-seulement leur sont accolles, mais qui
se croisent quelquefois entre eux, sans qu’on
Tome IL Si