5 ûO DES ROCHES MAGNES I ENNES ,
particulièrement sous les points de vues géologi-
ques, sans négliger néanmoins les details, puisque
ce fut dans celles de la Guardia que je
trouvai la véritable variolite verte en place attenante
à la roche magnésienne.
Je conviens malgré cela, de bonne-fox, que ce
sujet n'est pas encore sans difficulté , relativement
surtout à qüelques-unes des substances minérales
qui ont pris naissance incontestablement
au milieu de ces mêmes roches magnésiennes, et
dont les caractères extérieurs ont de grands rapports
avec elles, tandis que les analyses les mieux
faites et les plus modernes n’y retrouvent pas toujours
la magnésie, ou nç l’y rencontrent qu’en
très-petite quantité.
Mais ce que je viens de dire ici n’a de rapport
qu à un petit nombre de substances particulières
dont je ferais mention, et sur lesquelles j’annoncerai
mon opinion avec toute la circonspection
qu exige un tel sujet; quant aux masses générales
, comme elles sont abondantes en terre magnésienne,
et que c’est cette base propre à se-
combiner avec les acides qui constitue leur principal
caractère, le nom de roches magnésiennes
est celui qui me paraît devoir exclusivement les
distinguer et déterminer le genre.
Comme la nature semble tracer par-la au géologue
la route simple qu’il doit suivre, nous allons
examiner si rien ne contrariera cette marche j
VUES GÉNÉRALES. 3 o l
Commençons par quelques questions préliminaires
qu’il paraît convenable de traiter, afin de bien
nous entendre sur l’çnsemble et sur les détails.
§• I-er
Existe-t-il des roches magnésiennes à une
grande élévation, et ont - elles quelques
caractères géologiques qui puissent les fa ir e
considérer comme d’une formation contemporaine
à celle des granits et des roches
porphjritiques ?
Les roches magnésiennes s’élèvent, sur le mont
Rose, à la hauteur de i,5o6 toises au-dessus du
niveau de la nier, d’après les mesures de Saussure
, qui visita avec son fils le Roth-Horn.
« Le corps même; de Roth-Horn, dit le célèbre
» géologue, est en grande partie composé de ser-
» pentines compactes et semi-dures; c’est-à-dire
» dures à peu près comme le marbre ; elles sont
» divisées naturellement en masses irrégulières
» d’une grandeur énorme dont quelques-unes ,
» quoique vertes dans l’intérieur, prennent, en
» s’oxidant 'a leur surface., la couleur rougeâtre
» que j’avais observée au-dessus de Gressonay, et
» c’est sans doute cette couleur qui a fait donner
* à cette montagne, le nom de Corne - Rouge
» ( Roth-Horn ).