» fus, comme dans les autres granits, s’y montre
» presque partout sous la forme de petites masses
» globuleuses ou ovoïdes, depuis un demi-pouce
» jusqu’à deux pouces de diamètre ; et ce qui
i» parait le plus singulier, c’est que les lames de
» ce feld-spaih ne sont nullement disposées par
i» couches parallèles à la surface des globules,
!» ni dirigées de la circonférence vers le centre,
» comme dans le granit de Corse : elles sont par-
!» faiternent planes, comme si c’étaient des mor-
i» ceaux de feld-spath ordinaire qui eussent été
» roulés, et ensuite empâtés dans la masse grani-
» tique, quoiqu’il paraisse indubitable que la
» formation du tout a été' simultanée ». Dictionnaire
d’hist. nat., édit. Déterville, au mot
granit d’ingrie, article rédigé par Patrin,
tome X , page 81.
Catherine^ II, qui' aimait les conceptions hardies
et avait le sentiment des grandes choses , sans
s’arrêter aux difficultés, voulut qu’on transportât
une masse de ce granit de trente-deux pieds de
longueur, vingt-un d’épaisseur, et dix-sept de
hauteur, pour en former le piédestal de la statue
équestre du czar Pierre. Cette vue était celle d’une
femme illustre qui veut honorer dignement la mémoire
d’un grand homme : elle exécuta ce projet.
Les guerres, les révolutions*, ces fléaux plus cruels
cent fois que la peste, puisqu’ils reviennent plus
fréquemment et qu’aucune barrière ne les arrête,
auront renversé la statue et le cheval, pour en
fondre le bronze en canons, que cet immense
bloc de granit inébranlable comme un rocher,
restera debout et attestera à jamais qu’une grande
souveraine régnait autrefois dans cette partie du
monde.
YII.
GR ANIT AVEC OUARTZ F E T ID E ,
De Salle-Verte.
Quartz a très-gros grains, aspect un peu gras; fe ld spath
d'un blanc jaunâtre; mica blanc à grandes
écailles.
Le quartz de ce granit exhale une odeur fétide ,
lorsqu’on le frappe à coup de marteau, ou qu on
le gratte fortement avec une lime ou une pointe
d’acier. (Voyez ce que j’en ai dit, pag. 85 de cet
ouvrage).
Comme le principe odorant du quartz fétide
est très-fugace, on n’a point encore fait de tentatives
pour examiner s’il dérivé de 1 hydrogéné
sulfuré ou de toute autre cause ; mais ce qu’il y a
de certain, c’est que ce principe tient à quelque
chose, et qu’à ce titre, malgré que ce fait ne paraisse
pas bien important, il ne doit pas être
négligé, puisqu’il touche à 1 histoire naturelle de»