S34 bfcs métaux:,
augmentant peu à peu le métal, à maintenir la
combustion au point que l’embrasement continuerait
à avoir lieu, et se soutiendrait, lorsqu’on
serait arrive' au point où le fer aurait entièrement
remplacé le combustible ordinaire.
Ceci pourrait paraître un paradoxe à ceux à
qui les grandes opérations du feu sont peu familières;
mais les chimistes et ceux qui se sont exercés
dans la métallurgie, ne contesteront pas cette
vérité; voilà donc un métal, et celui sur-tout
qui est le plus généralement répandu dans la
nature, qui se rapproche de nos combustibles
ordinaires.
S- II* Si
Si ides métaux tels que l’or, le platine et l’argent
, sont plus rebelles à s’unir à l’oxigène dans
l’état élastique, et qu’on ne parvienne à leur
oxidation qu’à l’aide des acides, le fait tient à la
force de cohésion de ces métaux, ainsi que l’a très-
bien fait observer M.Berthollet dans sa statique chimique,
ouvrage plein des plus profondes et des
plus subtiles recherches, et qu’il est essentiel de
consulter pour un plus grand développement de
ce sujet. Voyez tome I I , section 5,. chapitre 2
page 36z du cet important ouvrage.
§. III.
Les métaux ne se dissolvent dans les acides
qu’après être parvenus à l’état d’oxides. D’après
le beau travail de M. de Lavoisier, ces dissolutions
peuvent produire un grand nombre de combinaisons.
Quelques oxides métalliques ont la propriété
de s’unir à l’oxigène dans de grandes proportions,
et il en résulte de véritables acides, tels que l’acide
de l’arsenic, du scheelin ou tungstène, du molybdène,
du chrome: ces métaux semblent s’éloigner
par là de l’état métallique, et se rapprocher de
celui des acides. D’un autre côté, la plupart des
oxides métalliques, combinés avec les acides, forment
des composés neutres dans lesquels ils paraissent
faire fonction d’alkali; mais ils en diffèrent,
ainsi que l’a très-bien observe M. Berthollet, parce
qu’ils peuvent aussi se combiner avec les alkalis :
cependant dans l’un et l’autre cas ils ont quelques
rapports avec les sels (1).
(1) a Dans leur action sur les acides, dit le savant
chimiste, les oxides nous ont présenté des propriétés
» analogues à celles des alkalis, si ce n'est que leur ten-
« dance à la combinaison varie, selon les degrés d oxida-
» lion; mais ils ont un aptre caractère qui les distingue,