était bibliothécaire de l ’abbaye, médit:
Votre découverte, monsieur, me fa i t
grand plaisir; elle es.t conforme à ce
gu un auteur ancien a dit des pierres
gu on trouvait au bord de notre la c ,
car il fa it mention de saphirs.
Le bon religieux me d it , je vais vous
communiquer cet ouvrage , et en effet
il me fit voir dans Marquara-Freherus,
auteur estimé qui a écrit sur le Palati-
nat, le passage remarquable où il est
question des saphirs et des petites pierres
élégantes qu’on trouvait sur les bords
du lac (r).
Ce passage remarquable d’un auteur
ancien, le fer octaèdre et le sable volcanique
qui accompagnent ces pierres
bleues, qu’on retrouve aussi dans quelques
pierres - ponces du voisinage, présentaient
des rapprochemens si analogues
avec les sables du ruisseau d'Expailly en
» imn aCUS ^ MVe StagDUm à ÏU0 n&men ^abet , lon g é
1 Z t T * ’ V-X UarUm horarura «patio circum eundus et
etiendus, cinctus undique monte perpetuo , nullo hiatu pa-
* i n W mS' qUa Per MgUSÛm mandant ab Andernaco aditus et
l r r eT ’ f aSInatUrah' Cuidam lebeti' sive aheno B
* T n o T ’ aqUa ^ semper limpidl a
ï. ad nid Per petram excisum foramen, unde aqua effluat
» ad mdermendig vicum , alias crescente.in infinitum stagno ipZ
» sam ecclestam m edito positam inundatura, et obruptura, in
l Z Z m " “ paZ \ laPlUos ^ ëa n tio r e s , et saphnos replrir.
» est ». Marquard-Freherus,Orig. Palatin.part. „ , cap. g f 35
"Vélay, et avec ceux de Monte - Leone ,
dans le Vicentin, que je ne balançai pas
à considérer les premières comme des
fragmens de véritables saphirs.
Cependant, ayant examiné par la suite
avec plus d’attention ces mêmes pierres,
dont je devais faire mention dans un
Mémoire que je me proposais de publier
sur les trass ou tuffas volcaniques des
environs d’Andernach, leur couleur étant
d’un bleu foncé et plus brillant que celui
du saphir, me fit concevoir dès-lors
quelques doutes; je les attaquai au chalumeau
.• elles résistèrent autant que le
saphir, mais leur couleur se dissipa. Pour
comparer leur dureté, j’écrasai avec effort
sur une plaque d’agàte, avec un morceau
de cristal de roche, des fragmens
de saphirs d’Expailly, le cristal et la
plaque furent rayés. La même expérience
répétée sur de petits fragmens de pierres
bleues tirées du sable , et des ponces de
Laach , n’entamèrent ni l’agate ni le
cristal ; j’en jetai de pulvérisé dans la
cire nitrique , et j’obtins une gelée.
J ’eus recours alors aux lumières de mon
célèbre confrère, M. Haüy, qui possédait
quelques échantillons de la même
pierre bleue de Laach, que M. Cordier,
ingénieur des mines , lui avait donné, et
qu’il avaitrecueillie sur les lieux. M. Haüy
reconnut, dans un de ccs morceaux, une
ébauche de cristallisation assez pronon