» dons, il paraît qu’il y a eu des substances
» dont le concours ou la trop grande abondance
a gêne' ou empêche' l’aggrégation régulière, en
donnant de la ténacité' à la pâte en Vengraissant,
en quelque sorte, pour me servir d’un terme
employé pour les eaux mères, lorsqu’ elles re-
» fusent de cristalliser. Telles sont les molécules
» de talc, les terres argileuses et magnésiennes
» libres. Il semble que ces terres naturellement
» onctueuses, aient empêché les autres molé-
» cules de prendre les places auxquelles les
» appelaient les lois de l’aggrégation élective , en
» les faisant glisser les unes sur les autres ».
Mémoire sur les roches composées, par Do-
lomieu, Journal de Physique, an 2 , 'ventôse,
tomé I , part. I , page 190 et suiv.
Tout ce qu’on vient de lire aurait pu être
écrit’, par Dolomieù, d’une manière un peu plus
claire et peut-être plus concise;'-mais lorsqu’on
est familiarisé avec la matière y on comprend'
très-bien ce’ qu’a ; voulu dire ce savant nature
liste, et l’on voit que rien ne lui échappait, et
que possédant son sujet à fond , il le traitait sous
toutes les formes. Gè que je viens de citer de lui
n’est-, pour ainsi dire, que l’annonce do sa pensée ;
car il a employé plus de quarante pages in-zj.0 a
développer son opinion sur la formation des
roches composées, v
Patrin est dii même sentiment que de Saussure
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et’ que Dolomieù, sur la formation des roches
granitiques, sur leurs dispositions en couches et
sur les résultats simultanés de cette grande opération
de la nature. Gomme les exemples qu’il
rapporte sont tirés de l’examen de diverses montagnes
de Sibérie, ces rapprochemens deviennent
très -inte'ressans pour servir de bases fondamem
taies à cette belle partie de la géologie.
« J’ai fait, dit Patrin, un grand nombre d’ob-
» sériations analogues à celles de Saussure, et
» non-seulement j’ai yu le granit mêlé avec des
» roches feuilletées granitoïdes, mais je l’ai vu
» plusieurs fois* former de puissantes couchés en-
» caissées dans des montagnes dè.trapp ou de
» cornéenne,’ et réciproquement des bancs de
» trapp ou de cornéenne alternant avec des bancs
» de granit. J’ai pareillement observé des passages
» insensibles des uns aux autres, de même que
,é de$ transitions du granit au porphyre.;.; ainsi
8 l’on est, je crois, bien fondé à penser que la
»■ formation de. toutes les roches primitives, est
8 le produit d’une seule et unique opération de
? la nature« dont! 1 action a été plus ou moins
» prompte sumcfes divers mélanges i, suivant que
leurs élémens-se trouvaient plus Ou moins cîis-
» posés à obéir aux attractions réciproques qui
sollicitaient leur aggrëgâtion. Ainsi, quand on
é dit que ïe granit est la plus ancienne roche ,
* C*- qnc sa formation a été suivie de celle du