5l2 d e s ROCHES MAGNÉ S IEN NE S,’
On en trouve d’un vert d’olive, d’un vert dW
perge, d’un vert de pomme satiné, d’un vert-
jaunâtre, d’un noir velouté verdâtre, d’un gris
lavé de vert, d un gris - bleuâtre, d’un gris
fonce' ; de blanches , de rouge-sanguin, de rouge-
violatre, de brunes,, de veine'es, de tachetées.,
d’ondulées, de pointillées, d’autres rendues chatoyantes
et comme bronzées par des taches de
diallage.
La pâte de ces pierres présente aussi des variétés;
on en trouve dont la finesse des molécules
est si grande quelles sont douces, et savonneuses
au toucher; d’autres sont écailleuses,
fibreuses, granuleuses, quelquefois demi-transparentes
ou simplement translucides sur les bords,
le plus souvent opaques..
Beaucoup de ces pierres font mouvoir le barreau
aimanté, quelques-unes meme ont les pôles
attractifs et répulsifs très - sensibles, sans qu’on
puisse discerner avec les plus fortes loupes la
moindre molécule de fer octaèdre. Telle est la
rocfie magnétique de ce genre que M, d e ,Humboldt
découvrit dans le haut Palatinat; telle celle
que je reconnus moi-même sur le Monte. - Ra-
mazzoj dans les Appenins de la Ligurie, et que
j’ai décrite dans les Annales du Muséum d’histoire
naturelle, tome VIII, page 316.
Les magnésiennes, de même que toutes les
autres roches, portent des caractères de révolu-’
lions postérieures à leur formation ; c’est toujours
sur les confins de ces antiques stratifications qu’il
faut aller chercher les brèches et les poudingues,
et l’on en trouve de très-remarquables par la variété
des couleurs, en Corse et dans les montagnes
de la Ligurie.
Il resterait certainement beaucoup de choses
encore à dire sur les roches magnésiennes qui
ont été regardées jusqu’à présent plutôt sous le
simple.aspect minéralogique, que relativement à
la géologie. Ces roches, loin d’avoir été disséminées
partiellement sur les points où on les trouve
éparses, sont distribuées au contraire en groupés
considérables, qu’on peut comparer pour le nombre
ef quelquefois pour l’étendue à ceux qui constituent
les roches dé trapps. Tout concourt à démontrer,
ainsi que l’avaient observé M. WerneTr
etM. Desaussure, que leur formation est contemporaine
de celle dés roches granitiques et por-
phyritiques. Leur différence élémentaire ne tient
à autre chose , si ce n’est que la substance acidi-
fère terreuse , connue sous le nom de magnésie,
quelle que puisse être son origine, s’est trouvée
réunie en grande abondance sur divers points
particuliers où elle a formé par sa combinaison
avec la silice, l’alumine, le fer, etc. un genre dé
roche qui a des caractères extérieurs et chimiques
qui lui sont propres.
Je n’ai intention dans cette esquisse que de