trevoir deux genres de formations dans ces roches,
sans qu’on puisse saisir néanmoins la ve'ritable
ligne de séparation d’après des caractères assez
tranclians pour ne rien laisser à désirer : mais
je renvoie cette discussion au chapitre des Por-
phj r e s , et a celui des Poches trappéennes et
des Roches amygdaloïdes à hase de trapp.
Je me horne donc ici, pour ne point perdre
de vue mon sujet, a faire mention du quartz qu’on
trouve dans les roches porphyritiques, qui sont en
général presque toutes les mêmes quant à leurs
principes chimiques, et qui ne diffèrent entre
elles que par l’arrangement de leurs molécules
et par les proportions plus ou moins grandes des
substances minérales qu’elles renferment.
C’est dans ces roches qu’on trouve particu-
culièrement, je dirais presque exclusivement, les
véritables agates, qui ont un aspect, une sorte
de physionomie et un gisement particuliers, qui
ne permettent pas de les confondre avec les quartz
et les silex ordinaires, quoique la matière qui les
compose soit chimiquement la même. Mais l’ordre
de formation est bien différent : car il ne faut
pas considérer comme de véritables agates cal-
cédonieuses celles , par exemple, dont Saussure a
fait mention , et qu’il trouva à une demi-lieue
a l’est de la ville de Vienne , dans le département
de l’Isere, non loin des ruines d’un ancien
bâtiment connu sous le nom de vieille poudrière,
remplissant les fentes accidentelles du granit,
et même en rognons dans le granit , selon
les expressions de ce célèbre géologue (1); parce
que je regarde cette substance pierreuse que j’ai
observée en place , comme une infiltration ou
une dissolution du quartz, qui a pris une apparence
calcédonieuse par le mélange de quelques
portions des matières environnantes, et par un
peu de fer provenu des pyrites interposées dans
cette substance pseudo-calcédonieuse.
J’ai vu le même accident à peu de distance
d’Aulun dans un large filon au milieu du granit,
où le quartz a pris, dans plusieurs parties,, l’aspect
onctueux de certains silex par un léger mélange
de fer et de quelques portions d’alumine ;
tandis que dans d’autres parties l’oxide de fer, s’y
trouvant en plus forte dose, a troublé entièrement
la demi-transparence de la matière, et lui
adonné l’aspect d’un jaspe. Mais, je*le répète,
ceci ne tient qu’à un concours particulier de circonstances
qui n’a eu lieu que rarement, et n’a
qu’un rapport très-éloigné avec la formation des
véritables agates , des calcédoines, des jaspes et
des autres matières quaçtzeuses analogues, dont le
gisement naturel et constant se trouve dans les
(i) Jroyage d a n s le s Alpes, par Bénéd. d e <Saussu
r e , tom. 111, pag. 4‘i8 ,§ 1G54 » édit. in-4.°