$ » § DES MÉVATJX,’ f
Nous ne faisons ici mention de ce minéral qu’à
cause de la grande quantité de fer qui y est unie»
Plombagine, carbure de fer des chimistes. L’analyse
ayant fait reconnaître dans celte substance
de fer sur une partie de carbonne, elle paraît devoir
faire suite aux diverses combinaisons qué-
prouve ce métal dans la terre; ses caractères
extérieurs sont connus de tout le monde, il serait
donc inutile de les retracer ici.
La belle plombagine qui sert à faire les crayons
anglais, se trouve à Barrodal près Kervvig dans
le Cumberland, et lamine est d’un grand rapport
à cause de son degré de finesse et de dureté convenable
à l’objet auquel elle est destinée»
Cette substance minérale n’existe qu’en petit
nombre d’endroits , mais elle est en général assez
abondante dans les mines que nous en connais-,
sons; la Bavière, l’Espagne, l’Ecosse en fournissent.
On en trouve de cristallisée dans le Groenland.
Fer s pat bique) cette mine de fer, est d’autant
plus précieuse qu’elle est très-riche et qu’elle a
surtout la propriété de passer facilement à l’état
d’acier. Les fameuses mines de Styrie, de Suède,
d’Allevard dans le département de l’Isère, sont
très-abondantes en fer spathique.
Les minéralogistes et les métallurgistes ont toujours
placé avec raison le fer spathique sur la ligne
VUES GÉNÉRALES» 37??
des plus riches mines de fer ; les lieux que j’ai indiqués
ci-dessus, ne sont pas les seuls où l’on trouve
du fer spathique; il y en a dans la Hongrie, le Ty-
rol, la Souabe, la Saxe, la Bohême, etc.
Chromate de fe r ; triple combinaison de l’oxide
de fer, de l’acide chromique et de l’alumine.
Le minéralogiste Pontier découvrit ce nouveau
minéral en 1799, dans le département du Var, près
du golfe de Grimant, non loin de Gassin, dans un
lieu appelé la Bastide de Carrade- M. Vauquelin
à qui l’on doit la découverte de l’acide chromique ,
fit l’analyse de cette mine remarquable, qui est d un
brun noirâtre ; elle raye le verre, sa cassure est très-
raboteuse, elle a un peu de brillant métallique,
sa poussière est d’un gris cendré.
Phosphate de fe r ; ce minéral nouveau fut rapporté
de l’île de France, par M. Roch, propriétaire
dans cette île : deux morceaux d’un volume
assez gros, dont l’un est roule, ont ete déposée
dans la collection minéralogique du Muséum d’histoire
naturelle. La ctmleur est d’un bleu foncé, la
contexture est lamelleuse, et le minéral est fragile.
Un fragment fut remis à M. Fourcroy, qui chargea
M. Laugier d’en faire l’examen et de le soumettre
aux expériences que lui traça le célèbre professeur.
M. Laugier montra l’échantillon à M. Yauque-
îin,.qui reconnut au premier aspect cette matière
comme absolument analogue à un minéral que