et plus expéditif, que d’aller la retirer de quelques
eaux qui en sont naturellement chargées,
ainsi que les anciens étaient obligés rde le pratiquer.
P lin e , qui rapporte ce fait, donne à cç
sel le nom de calcanthe, et indique le procédé
dont on faisait usage pour le tirer de quel?
ques puits ou étangs qui étaient en Espagne.
F ER.
Fer natif, he fer natif, dont on ne peut contester
l’existence, est celui qui fut trouvé dans là
fameuse masse isolée, qui pesait environ quatorze
cents livres, découverte sur le sommet d’une
montagne en Sibérie, et qui fut déposée par
les soins de Pallas, à Pétersbourg. Un autre fer,
natif analogue, est celui qui est disséminé dans]
les pierres qui , dans quelques circonstances particulières,
tombent de l'atmosphère et contiennent
toutes du fer brillant et maléable ayant les
propriétés du fer forgé. Mais les pierres dont il est
ici question portent toutes les caractères d’un feu
prompt et violent, qui paraît même surpasser ce-t
lui que l’homme a l’art de mettre à sa disposition
dans ses plus grands ateliers.
Jene me permettrai sans doute aucune réflexion
sur un fait aussi extraordinaire qu’incontestable,
et sur lequel il faut attendre que le temps nous
éclaire; mais je dirai que les scories vitreuses qui
accompagnent la masse de Sibérie, que l’espèce
de croûte QU vernis qui enveloppe les pierres météoriques,
ue permettent pas de douter que le
feu n’ait contribué 1» régénérer ce fer: il me
semble qulil faut le considérer alorscomme espece
particulière dans la nature.
Il en est ainsi de celui que M. Haussier trouva
en petite quantité dans un ravin, au milieu des
scories de l’ancien volcan de Gravenaire en Auvergne;
de celui passé à l’état d’acier , à la Boniche,
département de l’Ailier , à côté d’une mine
de charbons autrefois embrasée.
Nous ne voyons jusques-là que du fer réduit
par l’intermède du feu.
Cependant M. Karstein a décrit du fer natif de
Kamsdorfen Saxe, et M. Schreiber, du fer natif
trouvé par lui sur la montagne de O u ille ,
département de l’Isère; il faut donc admettre,
d’aprèsle témoignage de deux minéralogistes aussi
éclairés, l’existence du fer natif, en très-petite
quantité à la vérité, mais formé par la voie ordinaire
: car il est à croire que ces savans naturalistes
se sont bien assurés qu’aucunes masses de
fer abandonnées, appartenant a d’anciennes exploitations
et enfouies dans la terre, et qui ne se
feraient pas oxidées complètement, auraient pu
donner lieu à quelque méprisé.
Fer magnétique. Fer noir, fer oxidulé de
M. Haüy Traité de Minéralogie, tomeIV,page 10.