de kalin. J’en ai vu un bel échantillon venu de
ce pays, dans le cabinet de M. Blumenbach, à
Gottingue, d’un gris-jaunâtre, avec du tungstein
noir, dans une gangue quartzeuze. On en voit un
semblable qui vient aussi de la Chine, dans le
^cabinet de la monnoie. Voyez page 38o, du Catalogue
de cette superbe collection faite par
M.Sage, fondateur de la première école des mines
en France, et à qui la minéralogie a de grandes
obligations.
Hématite d’étain, étain limonneux de Blumenbach
(Manueld'histoire naturelle, tom. II, pag. 370,
de la traduction française de M. Artaud), e est le
’ wood-tin des Anglais ; il est opaque, à fîhres
divergentes, en petits rognons avec des couches
concentriques, étincelant confre l’acier et de couleur
brune, se trouve à Gavrigan en Cornouaille.
Klaproth, qui en a fait l ’analyse, y a reconnu 63,3 d’étain.
Pyrite d’étain, tin pyrites. Kirwan, tom. II,
page 200 ; sulfure d’étain allié au cuivre, de
Born, catalogue, tom, IT, page 2$o; raine d’étain
sulfureux, pyrite d’étain, or musif, natif.
Sa couleur passe du gris d’acier au jaune de
bronze, éclat métallique, aigre, amorphe; contient
d’après Klaproth, 34, étain, 36; cuivre, soufre
, 26 ; fer, 3.
La pyrite d’étain n’a été trouvée jusqu’à présent
qu’à Wnealroek et à Saint-Agnès en Cornouaille.
n ic k e l .
Lorsqu'on obtient le nickel pur sous forme
métallique, ce qui est difficile parce qu’il paraît
inséparable d’une petite portion de fer, sa
couleur est alors le blanc mêlé d’une teinte de
gris. ? ^
C’est sa propriété magnétique qui a persuade
qu’il, restait toujours un peu de fer mêlé dans le
nickel. Klaproth, qui avait tenté de l’obtenir pur,
n’avait pu le dépouiller de cette propriété magnétique;
ce qui l’engagea a croire que ce métal
partageait avec le fer cette propriété. M. Haü»y a
fait des recherches très-délicates et très-ingénieuses
pour résoudre ce problème; il faut lire ce quil
a écrit a ce sujet dans son savant Traité de mineralogie,
tome III, page 511. Il employa une
petite lame de nickel, purifiée avec tout le
soin possible par M.Vauquelin , et qui agit maigre
cela par attraction sur l’un et l’autre pôle d’une
aiguille aimantée. M. Haiiy parvint ensuite a lui
donner le magnetisme polaire, en employant la
méthode deM. Coulomb. D’après diverses expériences,
le savant minéralogiste est d’avis que tout
concourt, sinon a démontrer, du moins a
rendre extrêmement probable, ïopinion que
le nickel jo u it pur lui-même des propriétés
magnétiques.