DES ROCHES PORH YRITIQUES,
élémentaires de la même roche, à prendre dés
formes incomplètes, et en quelque sorte ambiguës
, et à ne se présenter que sous l'aspect d’un
mélange confus de substances minérales diverses,
qui paraissent indéterminables.
Mais c’est ici que le géologue qui a beaucoup
vu, familiarisé avec la disposition, le gisement
èt la constitution des roches porphyritiques, se
trouve avoir un grand avantage sur le minéralogiste
qui se borne au seul examen des objets,
abstraction faite des places qu’ils occupent dans la
nature ,* le premier sait reconnaître et saisir aussitôt
le fil de l’analogie,même dans les échantillons
qu’on lux présenterait isolément •
Tandis que dans ces circonstances, les divers
caractères extérieurs paraissant équivoques h celui
qui n’a pas l’habitude des observations locales,
l’induisent en erreur, et lui font considérer comme
espèce, ce qui n’est souvent qu’une simple modification.
Le géologue, fermé sur les principes, et qui est
accoutumé à suivre la nature pas à pas, ne voit
au Contraire dans (je pareils morceaux, qu’une
réunion de matières semblables a celles qui ont
donne naissance aux véritables porphyres, mais
dont le système d’arrangement, n’est ni aussi complet
ni aussi régulièrement ordonné, parce que tout
S’est combiné, tout s’est formé trop promptement ,
dans une sorte de confusion, sans que le triage des
substances minérales diverses ait eu le temps de
se faire et même d’ébaucher les formes particulières
qui leurs sont propres.
L’on comprend, d’après cela, que ceux qui
n’ayant pas l’expérience requise, ont formé de
ces simples modifications des especes, et les ont
déterminées par des noms qu il a fallu créer et
qui ne portent que sur de fausses bases, n’ont fait
que retarder les progrès de la science, non-seulement
en la surchargeant de mots, le plus souvent
d’un mauvais choix, mais en établissant des
coupures là ou la nature n a trace que de simples
nuances.
C’est afin de ne pas m’écarter de la ligne qu elle
nous a indiquée, que je donne à ces dernières
roches, lorsque leur position parmi les
véritables porphyres, le mélange de leur composition,
les indices de cristallisation, et au
besoin leur analyse, ne permettent pas de les placer
autre part que dans le genre dont elles ne
sont que des modifications ; c’est alors, dis-je,
que je leur donne, pour les distinguer, le nom de
roches porphjroïdes, afin de rappeler constamment
l’idée quelle dépendent des porphyres et
qu’elles appartiennent au même système de formation;
mais que ce ne sont en quelque sorte que
des porphyres ébauches, quant a la structure,
quoiqu’en général leurs parties élémentaires