5o4 DES roches magnésiennes,
outre le mica gris unis à cette pierre ollaire, ce
qui prouve que le mica peut quelquefois prendre
naissance dans la roche magnésienne, quoique
les meilleures analyses chimiques n’y aient point
trouvé de terre de magnésie.
§• I I
Les micas, certains talcs, les pierres-de-larcl,
formen t-ils autant d’espèces, et doit-on
les séparer des roches magnésiennes ?
Pour traiter cette question avec une certaine
méthode et la simplifier autant qu’il est possible,
nous devons dire d’abord qu’une trop grande diversité
de noms employés depuis long-temps par
les minéralogistes pour désigner des variétés plutôt
que des espèces dans la classe des roches
magnésiennes, a jeté une sorte de confusion qui
embarrasse la marche du géologue.
Les serpentines, les pierres ollaires, les stéa-
tites, rentrant les unes dans les autres par leurs
caractères chimiques ainsi que par leurs gisemens,
ne peuvent former des divisions génériques, et
ne doivent être considérées que comme des
, modifications particulières émanées d’une source
commune, et tenant à un système de formation
qu’on ne saurait se dispenser de désigner par une
dénomination générique.
La magnésie est en effet une terre simple connue
par des caractères qui lui sont propres; elle
se trouve constamment associée aux roches qui
tiennent à ce système, et y forment, d’après un
terme moyen, la trentième partie au moins du
composé (1); il paraît donc raisonnable de désigner
ces roches par un nom qui rappelle les
groupes particuliers de montagnes dans la composition
desquelles cette terre, susceptible de se
combiner avec les acides, est entrée en grande
abondance. C’est sous ce point de vue que le nom
de proches magnésiennes m’a paru leur convenir
parfaitement; plusieurs des autres noms anciens
pourront être employés pour designer les
variétés ou même les espèces qui dérivent du
.genre.
Plaçons ici le tableau des meilleures analyses
comparatives des principales espèces ; elles nous
dirigeront sur la marche la plus simple a suivre,
c’est-à-dire sur celle qui nous rapprochera le plus
de la méthode naturelle.
N.° i. Sléatite rouge, par Vauquelin, Journal
des mines, n.° 8 8 , page 244. ~ Silice, 64; ma-
(1) M. Clierievix, qui a fait fanalyse de plusieurs pierres
magnésiennes, dans les variétés des serpentines et des ol-
l'aires, a reconnu, d’après un terme moyen-, qu’elles
contiennent, silice, 28; alumine, 23; magnésie, 54jàj,
chaux, o,5 ; oxide de fe r , 4*5 ; eau, 10,85.
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