trapps, je pourrais rapporter ici plusieurs autres
exemples analogues à ceux que je viens de rappeler
j mais ceux-ci me paraissent suffisans pour
prouver que la marche de la nature est en général
uniforme dans ce genre de formation; et
dès'-lors il paraît évident que les roches de
cette nature doivent être considérées comme
contemporaines de celles des granits et des porphyres.
. é
- jrn effet, comment cela poUrrait-il être autrement,
puisque la pâte qui sert de hase aux porphyres
n’est composée que dés mêmes élémens
que celles des trapps, et si dans quelques circonstances
particulières on trouve certaines variétés
de porphyre dont la pâte est formée ^hornblende
noire, j’ai déjà fait remarquer dans le
chapitre qui traite des porphyres que ce lle -ci
n’est jamais pure et qu’elle est toujours, alliée au
feld-spath compacte mêlé de fer plus ou moins
oxidé qui constitue la hase de’ ods porphyre^. ^
En traitant des grandes stratifications et du gisement
des grânits, des porphyres et même du
calcaire, dont l’ensemhle forme la croûte du*
„lobe, et s’élève sur divers points en hautes montagnes,
j’ai dit combien letir existence annonçait
une antiquité Reculée ; % dois' ajouter^ ;cjue;leuv
état présent atteste une suite de révolutions postérieures.
Certainement les témoignages qui en
résultent ne sont ni hypothétiques ni îmaginaires,
puisque les caractères en sont profondément
gravés sur toutes lès faces dé ces montagnes,
et qu’il n’est, pas dit que les vallées elles-mêmes^
creusées dans le centré des grandes chaînes ne
soient pas l’ouvrage de ces révolutions.
Comment pOurrait-on expliquer autrement que
par des deplacemens subits', inattendus et terribles
des eaux dé la mer, ces épouvantables renversement
dans l’assiette première de tant de
montagnes * si solidement établies , et poitant sur
d'aussi profondes ét d*aussi vastes basés ; com-’
ment concevoir différemment ces déchirures qui
les sillonnent en tant dé manière ,jces détroits qui
coupent et qui traversent dans toute leur épaisseur
de doubles* et de triples chaînes de montagnes
dont lés immenses débris réduits en brèches,
roulés en galets y arrondis en poudmgûes, ou atténués
en- grains sablonneux, sont venus rehausser
le fond des vallées, donner naissance à des
montagïies d’un nouvel ordre, et repousser dans
quelques cas les mérs elles-mêmes, lorsqu’après
ces terribles sécousses et les commotions qui en
résultaient, les eaux venaient reprendre leur
calme, et leur premier équilibre.
Ce tableau simple mais fidèle, copié sévèrement
sur lâ nature d’après les faits*, se trouve répété
en diverses manières, mais toujours avec des effets
terribles, dans les Alpes , dans les Pyrénées, dans
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