520 i)ES ROCHES MAGNES. VUES g £n £R.
connaissances minéralogiques, ou qu’on ne répan*
dit sur elles une incertitude toujours fatiguante
pour les bons esprits, en se réservant ainsi la res-
source de rejeter sur les gangues les substances qui
gêneraient trop dans des analyses aussi exactes
que celles, par exemple, de MM. Berthollet, Kla-
protb, Vauquelin, Thénard et tant d’autres ha-
biles chimistes que je pourrais nommer ; il semble
que dans pareils cas, le géomètre qui userait un
peu trop fréquemment de ces moyens, courrait
le risque de perpétuer des erreurs, et ceux qui
savent que la nature agit par des moyens grands
et simples, et ne vacille pas ainsi, pourraient lui
imputer de défendre, par des subtilités et des abstractions
trop arbitraires, une doctrine qu’il est
important de mettre à l’abri de tout reproche.
Il existe certainement d’autres substances minérales
dans les roches magnésiennes; mais mon
but, en réunissant dans un même cadre celles que
je viens de désigner, est de provoquer l’attention
des géologues sur un système particulier de roche
qu’on avait en quelque sorte laissé trop longtemps
en réserve, en ne l’étudiant que par parties
détachées; et cependant l’on voit par le simple
aperçu que je viens de tracer combien il est
digne des recherches du géologue, de répandre
des lumières sur la classification naturelle des minéraux
qui ont pris naissance dans ces roches
contemporaines des granits, des porphyres et des
trapps.
CHAPITRE IX.
DES MÉTAUX.
V U E S g é n é r a l e s .
T?
J_jn géologie , nous devons nous abstenir de
considérer les métaux relativement à leurs propriétés
particulières, non plus qu’aux grands
avantages que les hommes réunis en société ont
su en tirer pour leur utilité et pour les arts auxquels
ils les ont employés avec tant de succès.
L’objet qui doit nous occuper principalement
ici, est celui qui est relatif à la manière dont
la nature a déposé dans le sein de la terre les
veines ou filons métalliques, dont les ramifications
diverses circulent tantôt à fleur de terre,
tantôt se dérobent à Sos regards, s’enfoncent à
de grandes profondeurs, coupent et traversent
des bancs de pierre d’une épaisseur et d’une dureté
considérable.
Celui qui aime à réfléchir sur des faits de cette
Tome IL ni