tion du feu. On les retrouve en. plus
grande abondance dans la matière du
tu f fa qui enveloppe les pierres-ponces.
O r , comme celles-ci ne se trouvent
qu’en fragmens, et appartiennent à des
pluies ou plutôt à des grêles de ponces
que le volcan lançait à de grandes dis-.,
tances avec d’autres matières plus ou
moins pulvérulentes, arrachées du sein,
de la terre, ces schistes feuilletés, étran-,
gers aux feld-spaths qui ont donné nais-.
sanCe à ces ponces, ne s’y sont attachés
probablement que par accident , à Té-,
poque des explosions qui ont concouru
a la formation de ces immenses dépôts;
de tu f f a , qui occupent une étendue si
considérable , et où les ‘ fragmens de
ponce sont si abondans.
g. — -«■ Id. Avec de très-petits fragmens anguleux
et irréguliers, d’une pierre vitreuse
d ’un beau bleu de saphir, au plutôt de
lapis.
Se trouve parmi les ponces de Pleyth,
de Crufst, de Toenistein et de Clooster-
Laach.
On n’est point encore bien d’accord,
sur la nature de cette pierre, qui a été
trouvée jusqu’à présent en trop petite
quantité pour qu’on puisse la soumettre
à une bonne analyse.
Ce fut en visitant l ’abbaye de Laâch,
en 1795, avec M. Thouin, professeur d’é-.
conomie rurale au Jardin des plantes,
que je recueillis plusieurs petits échantillons
de cette substance, parmi les
sables volcaniques du beau lac qui est
au pied de la maison de l’abbaye; les
vagues rejettent ce sable sur les bords ;
le fer en petits cristaux y abonde, et
s’y trouve en si grande quantité, qu’on
le recueille et qu’on le vend dans les
villes voisines pour s’en servir de poudre
à répandre sur l ’écriture. Ce fer est mélangé
de très-petits grains jaunâtres,
brillans, qui paraissent être des péridots
roulés, et d’autres grains presque microscopiques
d’une pierre d’un brun violâtre
qui rappelle le zireon. Le mélange
de ces divers corps, dans un pays où
l ’action des anciens feux volcaniques se
manifeste de toute part, me présenta des
rapports avec le sable du ruisseau d’Ex-
pailïy en Yelay, composé de fragmens
de laves, de zireons,. de saphirs et de
fer octaèdre.
Je crus, d’après ces rapprocliemens ,
que les petits fragmens vitreux d’une
belle couleur bleue que j’avais recueilli
sur le bord du lac dont je viens de
faire mention, pourraient bien avoir appartenu
à des saphirs comme ceux d’Ex-
pailly. \ | | ■ \ | É
Je communiquais à M, Thouin mon
idée à ce sujet, en présence d’un des
religieux bénédictins qui occupaient alors
cette maison, lorsqu’un des moines , qui