S I X I ÈM E CLASSE.
Des laves 'variolibiques.
OBSERVATIONS.
J’ai été dans le cas de former cette nouvelle
division, parce que j’ai rencontré plusieurs fois
dans les produits de quelques volcans des laves
compactes et même des laves demi - poreuses,
couvertes, tant extérieurement que dans l’intérieur,
détachés sphériques de couleur différente
de celle du fond de la lave.
La pâte de ces laves est tout aussi fusible et a
le même aspect que celle des laves porphyri-
tiques : elle paraît être absolument de la même
nature. Les globules appartiennent au feld-spath
et sont fusibles, comme ce dernier, en un émail
d’un blanc laiteux ; il y a donc un grand rapport
entre ces laves elles laves porphyroïdes : mais ici
la forme des globules a un caractère si prononcé
et si différent des cristaux feld-spathiques des porphyres,
que je me sentais une sorte de répugnance
à les ranger dans la même classe.
Je leur trouvais d’ailleurs une sorte de physionomie
si rapprochée de celle des véritables
variolibes , dont les globules appartiennent aussi
au feld-spath, que je me sentais entraîné à eu
faire une classe à part, surtout depuis que j’avais
reconnu la yariolite en place sur la montagne
Délia Guardia, en Ligurie, dans une
roche qui contient à la vérité une portion d,e
magnésie, mais qui est très-riche néanmoins en
feld-spath, abstraction faite de ses globules très-
rapprochés les uns des autres. D’ailleurs, cette
roche présente des variétés où la terre magnésienne
est beaucoup moins abondante, et alors
elle a une grande ressemblance avec le trapp, et
a la même fusibilité. D’autre part, la variolite de
la Durance n’est-elle pas aussi composée de globules
de véritable feld-spath fusible , renfermés
dans une pâte de feld-spath compacte. Or ,
comme je ne range point les variolites de cette
sorte parmi les amigdaloïdes, que je réserve pour
une autre classe, j’ai cru que la méthode et 1 ordre
y gagneraient, si j’établissais une classe particulière
de laves sous le nom de variolibiques, parce
qu’il y a lieu de croire que celles-ci tirent leur
origine de la roche qui renferme les variolites.
i. — -------- Lave variolitiqne compacte, à fond gris-verdâtre
, avec une multitude de taches
globuleuses d’un gris beaucoup plus
foncé et presque noirâtre, dont la pâte
est plus fine et plus dure que celle de
la lave, fusible au chalumeau comme
elle en un émail blanc. La grandeur des