qu’elle se trouve dans ces laves à côte' des cristaux
et des grains opaques ou demi - transparens
de feld-spath ordinaire, bien distinct, bien reconnaissable
, ou qu’elle contraste avec l’horn-
Llende ou le mica. Cet aspect trompeur a fait
long-temps considérer ,ces sortes de laves comme
pouvant être assimilées,. avec nos granits ordinaires,
composes de quartz , de fe ld - sp a th , de
mica , d’hornblende, et ne différant de ceux-ci
que par le caractère que leur a pu imprimer Ja
volcanisation, en vitrifiant un peu le feld-spath
compacte, ou plutôt en le fr i t ta n t , et lui donnant
une disposition fibreuse qui semble être le premier
pas vers la pièrre-ponce, sans que la substance
limpide voisine ait éprouve', dans cette circonstance
, la moindre altération, conservant
encore son éclat et sa dureté.
J'ai été moi-même pendant long-temps induit
en erreur à ce sujet. Ce n’a été qu’a force de voir,
de revoir une multitude de ces laves granitoïdes,
de les attaquer par divers genres d’essais, que
j’ai reconnu que ce que j’avais pris avec plusieurs
autres naturalistes pour du quartz , n’est qu’un
feld-spath dur, brillant, transparent, qui ne
résiste pas au chalumeau , et fond plus ou
moins promptement en un bel émail blanc ou
sans couleur, aussi éclatant que le verre. J’ai
répété les memes expenences sur les diverses variétés
de laves tirées des lieux désignés ci -desd
e s P R O D U I T S V O L C A N I O U E S . 4 2 5
sus , et j’ai constamment obtenu les mêmes résultats.
J’ai donc eu tort autrefois de dqnner à cette
substance trompeuse le nom de quartz, et je
m’empresse de reconnaître et d’avouer mon erreur,
et de dire que toutes les laves granitoïdes
de la collection nombreuse que j’ai formée avec
beaucoup de temps, de fréquens voyages et de
pénibles recherches, sont absolument dépourvues
de quartz distinct et séparé, et qu’on n’y
trouve d’autre silice que celle qui y est unie ou
combinée chimiquement avec le feld-spath ,
l’hornblende ou le mica.
Or, si à l’avenir cette observation ne souffre
aucune exception, ce que j’ignore, parce que
toutes les laves de cette sorte peuvent bien n’être
pas connues, il en résultera que ces laves que
les feux volcaniques ont élaborées a de grandes
profondeurs dans la terre, appartiennent a des
roches analogues à celles de nos granits; mais
quelles ne renferment point, comme la plupart
de ceux que nous connaissons , le quartz en gi ams
ou en cristaux plus ou moins réguliers.
C’est ce qui m’a déterminé à substituer au
nom de laves granitiques, dont j avais toujours
fait usage comme pouvant embrasser toutes les
"espèces de ce genre, celui de laves granitoïdes ,
qui, en ne précisant rien, laisse plus de latitude.
Je sépare les laves granitoïdes des laves por