éteint de B e a u lie u , dans le tome vin du même"
recueil ; mais des occupations qui me survinrent
encore, me forcèrent de différer cette publication.
C’est pour l’exactitude des faits et pour fixer
l ’ëpoque du travail de M. Vauquelin, autant que
pour mettre cette lave à la place qui lui convient,
que je transcris ici la conclusion qu’il en tira ,
car l’analyse complète occuperait un trop long
espace.
« D’après les résultats de mes essais ( dit l’ex-
* cellent et modeste chimiste ), il est évident que
» la substance minérale qui m’a été remise par
» M. Faujas, pour en faire l’analyse, et qui a été
» recueillie par lui sur le volcan éteint de Bea u -
» lie u , dans le département des Bouches-du-
* Rhône, contient, i.° delà silice; 2.0 de l’alu-
» mine ; 3.° de la chaux ; 4*° du fer ; 5.° du titane ;
» 6.° quelques traces de manganèse; que le titane
1-» s’y trouve dans deux états de combinaisons,
» l’un avec le fer formant le titane fe r ru g in é ou
le menacanite des minéralogistes; l’autre avec
1» de la chaux, de la silice et un peu de fer for-
!» mant le titanite siliceo -calcaire f e r r i fè r e ».
A Paris, le 27 novembre 1807. V a u q u e l in .
M. Cordier, ingénieur des mines, qui honore
par ses talens l’école de Dolomieu, dont il était
l ’élève et l’ami, et avec lequel il avait fait plusieurs
voyages , s’est occupé avec succès et intelligence
d’une suite de recherches sur le fer uni au
titane dans les produits volcaniques, où. il est
ordinairement accompagné d’un peu de manganèse.
Les amis de la minéralogie des volcans, ne
peuvent que savoir gré à M. Cordier de toutes les
recherches qu’il a faites sur les lieux, des analyses
necessaires pour démontrer que le fer titané est
celui qu’on trouve le plus abondamment unis aux;
laves dans les volcans anciens et modernes.
Le fer des volcans existe en grains plus ou
moins fins, ou en petits cristaux plus ou moins
parfaits dans les laves pierreuses granitiques et
porphyritiques, ainsi que dans plusieurs autres
variétés de laves, où on le reconnaît soit à l’oeil
nu, soit a l’aide de la loupe, et plus certainement
encore en faisant usage du barreau aimanté, après
avoir réduit en poussière dans un mortier d’agate,
quelques-unes de ces laves qui en paraissent
dépourvues.
Il existe une variété de fer titané, abondant
dans quelques laves compactes, qui se présente
sous une livrée propre à induire en erreur, si
son extrême propension à s’attacher au barreau
aimanté ne l’avait fait reconnaître. Sa couleur
très-noire, son éclat brillant, ainsi que sa cassure
le rapprochent si fort de l’obsidienne ou du py-
roxène réduit en fragmens, que sans son avidité
pour l’aimant, on aurait pu rester long-temps
sans le reconnaître.