ont été formées par des accumulations immenses
de bois de diverses espèces (1) sont souvent très-
abondantes en pyrites de fer; l’on trouve même
dans quelques unes de ces mines des bôis pyriteux
oui n ont pas perdu leurs caractères ligneux«
J’ai fait mention dans le tome I.er, page 4°4 de
ces Essais de géologie , des mines de fer de Dwo*
retzkoi, dansl’empife de Russie, près des forges
de Schofkoi qui ne sont composées que de troncs,
de branches et de fètiilles de bouleau mêlés avec
des roseaux, changés en oxide de fer, souvent re-
couverts d’une legere couche d hématite, aussi
Macquart qui a fait mention de cette mme, dit
qu’elle est appelée, sur les lieux, mine de marais
ou tourbe minéralisée. Voyez minéralogie de
Russie, page 321. On pourrait objecter que les
amas de végétaux minéralisés qui forment cette
exploitation ne sont que des bois saturés d’un
oxide de fer qui a pu y être transporté par des
eaux qui en étoient imprégnées et qui s’en étaient
chargées en passant sur des mines de fer du voisinage,
mais Macquart ne dit rien de semblable ; il
considère au contraire ces bois comme convertis
en fer. Je vais rapporter encore un second exemple
propre à affaiblir les objections qui pourraient
être faites à ce sujet.
Voyez tome I , pag. *1®® Essais de géologie.
Mais disons auparavant que les tourbes py-
riteuses du département de l’Aisne dont j’ai fait
mention, tome I.er, page 414- des mêmes Essais de
géologie, doivent leur naissance à des bois plutôt
qu’à de simples plantes; qu’elles occupent non-
seulement une grande étendue de terrain, mais
quelles sont si pyriteuses, qu’elles s’embrasent
spontanément lorsqu’on les expose à l’air, et se
convertissent en cendres riches en oxide de fer;
cependant, ces tourbes ligneuses pyritisées sont
dans des pays où il n’existe point de mines de
fer. Les chimistes savent d’ailleurs que toutes les
cendres des végétaux en général, fournissent plus
ou moins abondamment des molécules de fer at-
lirables à l’aimant.
S- vu.
La Hollande présente un autre fait analogue
à ceux rapportés ci-dessus ; son sol à demi submergé
en général, doit sa conservation à l’industrieuse
activité de ses habitans, obligés d’une part
à lutter contre une mer prête à les engloutir, de
l’autre à se garantir des inondations de deux fleuves
qui traversent ses terrains bas ; de vastes prairies,
la plupart toux'beuses, ne deviennent pratiquables
dans la belle saison qu’à l’aide de la multitude
de canaux qui les entourent, et des moulins à
épuisement que le vent fait agir et qui les dé